Sénégal: urgences sociales et relance économique parmi les priorités
Le gouvernement sénégalais s’engage à répondre aux demandes sociales urgentes de la population, relancer l’économie et consolider l’Etat de droit, a affirmé lundi le Premier ministre, Mme Aminata Touré, dans sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale.
« Nous comprenons bien l’aspiration de nos compatriotes à mieux vivre, à satisfaire leurs besoins essentiels, à avoir des emplois et à accroître leurs revenus », a affirmé Mme Touré, chef du gouvernement depuis début septembre.
« Ces demandes concrètes relèvent d’une quête bien légitime de plus de progrès économique et social. Ce message, nous l’avons compris. (. . . ) Nous avons décidé d’accélérer la marche de notre pays vers une économie émergente, une société solidaire et inclusive dans un Etat de droit » notamment, a-t-elle ajouté.
Parmi les priorités de son équipe, elle a cité « la prise en charge des urgences sociales et la correction des inégalités, la relance de l’économie » ainsi que « la consolidation de l’Etat de droit avec le renforcement de la bonne gouvernance et le développement local » jusqu’à 2017, terme du mandat du président Macky Sall, élu en 2012.
Durant sa campagne électorale et après son élection, M. Sall a promis de réduire le mandat présidentiel de sept à cinq ans.
Actuellement, selon elle, « près d’un ménage sénégalais sur deux reste pauvre et le phénomène, plus accentué dans les zones rurales, touche 57,3% des ménages. Aujourd’hui, au moins huit régions sur les 14 que compte le pays ont une incidence de pauvreté jugée très forte, de plus de 60% ».
Elle a annoncé le démarrage, l’année prochaine, d’un « programme d’infrastructures en faveur des localités les plus défavorisées » pour l’accès à l’eau, à l’école, à des services de santé, des routes et pistes ou encore du matériel agricole.
Au plan économique, « sur la période 2013-2017, le Sénégal s’engage à porter le taux de croissance moyen à 6% (. . . ) et à ramener le déficit public à un niveau acceptable » à travers l’amélioration de la compétitivité, de la productivité et de l’environnement des affaires, a encore déclaré Aminata Touré.
« Les efforts que nous avons entrepris pour l’assainissement des finances publiques se sont traduits par un redressement de la croissance à 3,5% en 2012, contre 2,1% en 2011 », a-t-elle souligné.
Des améliorations sont ainsi envisagées dans le secteur de l’énergie « pour lever les contraintes fortes liées à un parc dominé par une énergie à 90% thermique », dépendant fortement du pétrole, ce qui fait de l’électricité produite au Sénégal une des plus chères au monde « en dépit des subventions qui pèsent sur les finances publiques, 80 milliards (de FCFA, près de 122 millions d’euros) par an ».
D’après Mme Touré, le Sénégal a décidé « de recourir à un +mix+ énergétique avec les sources d’énergie les moins coûteuses comme le charbon, le gaz, l’hydroélectricité, le solaire et l’éolienne », il a signé des contrats pour la construction de centrales, négocie des accords ou conventions pour renforcer l’offre de production.
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