Afrique du Sud : le parquet dément qu’un mandat d’arrêt ait été émis contre Pistorius
Le parquet national sud-africain a démenti vendredi soir qu’un mandat d’arrêt ait été délivré contre Oscar Pistorius, contrairement à ce qu’avait indiqué plus tôt la chaîne de télévision eNCA.
« Aucun mandat d’arrêt n’a été délivré », a déclaré le porte-parole du parquet Luvuyo Mfaku, joint par l’AFP: « Il appartient au juge de décider d’émettre un mandat d’arrêt ».
Dans l’après-midi, la chaîne d’information en continue eNCA avait affirmé: « Un mandat d’arrêt a été délivré contre Oscar Pistorius mais il ne sera appliqué que mardi ».
L’ancien champion paralympique, accusé d’avoir tué sa petite amie en février 2013, avait été condamné à cinq ans de prison en première instance pour « homicide involontaire ».
Jeudi, la Cour d’appel a modifié ce verdict et l’a reconnu coupable de « meurtre ».
Depuis ce verdict, son statut vis à vis de la justice a donné lieu à une bataille d’experts. Techniquement, sa condamnation à cinq ans de prison pour homicide involontaire a été révoquée par la Cour d’appel, mais aucune nouvelle peine n’a encore été prononcée contre lui.
Pour l’instant, il purge sa peine en résidence surveillée dans la propriété de son oncle, et est astreint à des travaux d’intérêt général.
Mais désormais considéré comme un meurtrier, il doit, selon le parquet, comparaître pour faire une demande de mise en liberté sous caution.
Le porte-parole du parquet a confirmé que l’ex-idole des stades serait très rapidement entendu: « Nous faisons en sorte qu’il puisse comparaître en urgence pour faire une demande de libération sous caution », a dit M. Mfaku, « j’espère que nous fixerons une date la semaine prochaine ».
La nouvelle sentence ne devrait pas être prononcée avant début 2016. La question est donc de savoir s’il retournera en prison ou s’il sera en liberté sous caution en attendant le jugement.
A 29 ans, il risque désormais une peine de prison minimale de 15 ans.
Pistorius n’a jamais nié avoir tué sa petite amie Reeva Steenkamp. Mais il a toujours soutenu qu’il croyait tirer sur un cambrioleur, entré en pleine nuit chez lui.
Les juges d’appel n’ont pas remis en cause sa version. Ils ont simplement pointé le fait que l’ancien sportif, en tirant quatre balles de gros calibre à hauteur d’homme dans la porte d’un étroit cabinet de toilette, ne pouvait pas ignorer qu’il risquait de tuer.
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