Le sommet Chine-Afrique pour une « solution africaine » aux conflits sur le continent
Le président chinois Xi Jinping et 50 pays africains ont appelé à la résolution par les Africains des conflits en Afrique, dans la déclaration finale samedi soir du deuxième sommet Chine-Afrique, dénonçant à mots couverts les ingérences étrangères.
![Le président chinois Xi Jinping lors du discours de clôture du deuxième sommet Chine-Afrique à Johannesburg en Afrique du Sud, le 5 décembre 2015. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/12/06/262eb6da25815fe22a93cf17167731c6ab3c68a8-e1535379954623.jpg)
Le président chinois Xi Jinping lors du discours de clôture du deuxième sommet Chine-Afrique à Johannesburg en Afrique du Sud, le 5 décembre 2015. © AFP
La Chine et l’Afrique sont « déterminées à trouver des solutions pacifiques aux conflits (…) et la Chine soutient l’Afrique dans ses efforts pour trouver des solutions africaines aux problèmes africains », selon la déclaration du sommet Chine-Afrique de Johannesburg.
Le président hôte du sommet, le Sud-Africain Jacob Zuma, a aussi salué « le soutien fort et sans ambiguïté » de son homologue chinois Xi Jinping vis-à-vis de « la position de l’Union africaine » (UA) en matière de sécurité.
Pour l’UA, « l’Afrique doit mener tous les efforts de paix, et les solutions aux problèmes africains doivent venir d’Afrique », a ajouté M. Zuma.
Vendredi, à l’ouverture du sommet de deux jours, M. Xi avait promis « une aide sans contrepartie » de 60 millions de dollars à l’UA notamment pour ses opérations de maintien de la paix.
L’Afrique accueillait pour la première fois le sommet Chine-Afrique, dont la première édition qui remonte à 2006 s’était tenue à Pékin. Preuve de l’importance de ce rendez-vous, 48 dirigeants avaient fait le déplacement à Johannesburg, selon le gouvernement sud-africain.
Ce sommet « historique (…) a propulsé les relations sino-africaines à leur niveau le plus haut », a estimé M. Zuma, en référence à l’engagement pris vendredi par Pékin d’octroyer 60 milliards de dollars de prêts et d’aide au continent africain sur une période de trois ans.
« La relation entre l’Afrique et la Chine n’est pas nouvelle. C’est une relation de longue date basée sur une histoire de solidarité quand nous combattions le colonialisme et l’apartheid », a-t-il expliqué.
Le partenariat sino-africain « bénéficie » aux deux parties, a affirmé de son côté le président kényan Uhuru Kenyatta, reprenant la position largement partagée par les pays africains.
« Il y a cette rhétorique erronée selon laquelle la Chine est uniquement intéressée par les ressources naturelles » de l’Afrique, a-t-il ajouté sur la chaîne sud-africaine SABC. « Que faisaient les colonisateurs ? Ils pillaient (…). Et voici la Chine qui travaille avec nous pour sortir les pays de la pauvreté. Ce n’est pas un colonisateur, c’est un partenaire », a-t-il estimé à Johannesburg.
Le président zimbabwéen Robert Mugabe, également présent au sommet, a aussi qualifié d’ »inepties » les accusations selon lesquelles la Chine exploiterait l’Afrique. « La Chine n’a jamais colonisé l’Afrique ou quiconque. C’est eux (l’Ouest) qui ont pillé l’Afrique et ils continuent à le faire », a-t-il ajouté sur CCTV, estimant que « la Chine proposait un partenariat gagnant-gagnant pour l’Afrique ».
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