RDC: Kabila s’engage pour le rapatriement de la dépouille de Mobutu
Le président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila a annoncé mercredi qu’il s’engageait pour le rapatriement de la dépouille de son prédécesseur, Joseph Mobutu, chassé du pouvoir par son propre père, Laurent-Désiré Kabila.
« Des dispositions vont être prises afin de procéder au rapatriement de la dépouille mortelle de l’ancien président [. . . ] Mobutu Sese Seko et de l’ancien Premier ministre, Moïse Tshombe, ceci en accord avec leurs familles respectives », a déclaré M. Kabila au Parlement.
Le rapatriement de ces deux anciens dirigeants congolais faisait partie des recommandations adressées au début du mois au président Kabila par les « concertations nationales » et est censé renforcer la cohésion nationale.
Ces assises politiques avaient réuni à Kinshasa quelque 900 délégués représentant la majorité et une partie de l’opposition et de la société civile.
Joseph Mobutu avait pris le pouvoir en 1965, cinq ans après que le pays avait reçu son indépendance de la Belgique. Il s’y était maintenu jusqu’en 1997 en utilisant le pays, qu’il avait rebaptisé Zaïre, comme sa propriété personnelle.
Il en avait été chassé par Laurent-Désiré Kabila, dont la guérilla, qui vivotait depuis plusieurs décennies avait été remise en selle avec l’aide du Rwanda, et était mort peu de temps après au Maroc, où il est inhumé. L’actuel président de la RDC a accédé au pouvoir après l’assassinat de son père en 2001.
Moïse Tshombe, de son côté, avait été l’instigateur de la sécession du Katanga (riche province minière du Sud-Est de la RDC) à l’indépendance du pays en 1960.
Il avait connu un premier exil en 1963 après le rattachement de cette province au reste du pays mais avait pris la tête d’un bref gouvernement de coalition l’année suivante. Accusé de haute trahison par Mobutu, il est mort en Algérie en 1969.
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