Burundi : 87 morts dans les affrontements de vendredi, selon l’armée

Quatre-vingt sept personnes, 79 rebelles et huit membres des forces de sécurité, ont été tués vendredi pendant et après les attaques coordonnées de trois camps militaires au Burundi, a déclaré samedi l’armée.

Des forces de sécurité burundaises, à Bujumbura, le 8 novembre 2015. © Stringer/AP/SIPA

Des forces de sécurité burundaises, à Bujumbura, le 8 novembre 2015. © Stringer/AP/SIPA

Publié le 12 décembre 2015 Lecture : 1 minute.

« Le bilan final des attaques d’hier est de 79 ennemis tués, 45 prisonniers et de 97 armes saisies. De notre côté, huit soldats et policiers ont été tués et 21 blessés », a dit le porte-parole de l’armée burundaise, le colonel Gaspard Baratuza, à l’AFP.

Un premier bilan des militaires avait fait état vendredi de 12 rebelles tués et 21 capturés mais, samedi au matin, des habitants de Bujumbura avaient découvert une quarantaine de corps au moins dans les rues de quartiers réputés pour leur opposition au président Pierre Nkurunziza.

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« Les combats se sont poursuivis pendant la nuit et les cadavres trouvés dans ces quartiers ce matin sont ceux d’ennemis », a dit le porte-parole militaire.

Dans plusieurs quartiers, les habitants ont accusé les forces de l’ordre d’avoir arrêté vendredi tous les jeunes qu’ils rencontraient et de les avoir exécutés délibérément, plusieurs heures après les attaques à l’aube par des insurgés de trois camps militaires de la capitale burundaise.

Certaines victimes avaient les bras liés derrière le dos, d’autres avaient été tués à bout portant, selon des témoins interrogés par l’AFP par téléphone depuis Nairobi.

Le colonel Baratuza s’est refusé à tout commentaire sur les combats et les circonstances dans lesquelles les victimes avaient trouvé la mort.

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Le gouvernement a fait ramasser les corps samedi dans les rues de Bujumbura et, selon certaines sources, ils ont été enterrés à la hâte dans des fosses communes dans l’après-midi « pour empêcher la propagation de maladies ».

Mais des habitants ont accusé les autorités de vouloir faire disparaître les preuves d’un massacre qui aurait été perpétré par les forces de sécurité.

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Ces violences sont les pires enregistrées au Burundi depuis un coup d’État manqué en mai, déclenché par la candidature controversée du président Nkurunziza à un troisième mandat, qu’il a obtenu à l’élection qui a suivi en juillet.

Depuis le début des troubles fin avril, des centaines de personnes ont été tuées et plus de 200 000 personnes ont quitté le pays, selon l’ONU.

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