Tunisie : le couvre-feu levé dans le Grand Tunis
Les autorités tunisiennes ont décidé samedi de lever le couvre-feu instauré dans le Grand Tunis après l’attentat suicide revendiqué par le groupe jihadiste État islamique (EI) contre la sécurité présidentielle le 24 novembre.
![Une femme tenant le drapeau tunisien devant des policiers, deux jours après l’attentat du Bardo. © Christophe Ena/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/11/24/sipa_ap21709888_000006.jpg)
Une femme tenant le drapeau tunisien devant des policiers, deux jours après l’attentat du Bardo. © Christophe Ena/AP/SIPA
Il sera levé à partir de samedi minuit, a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.
Ce couvre-feu valable pour l’ensemble de l’agglomération de Tunis, qui compte plus de 2,6 millions d’habitants, avait déjà été allégé le 1er décembre, passant de 21H00-05H00 à minuit-05H00.
Le dernier couvre-feu dans la capitale tunisienne remontait à 2012.
Dans la foulée de l’attaque de novembre, les autorités avaient décidé, outre le couvre-feu nocturne pour le Grand Tunis, de réinstaurer l’état d’urgence pour 30 jours dans tout le pays et de fermer la frontière terrestre avec la Libye pour 15 jours.
La frontière avec la Libye a été rouverte le 11 décembre mais la Tunisie demeure sous état d’urgence.
Le pays, décrit comme un modèle pour sa transition démocratique, fait face depuis sa révolution en 2011 à un essor de la mouvance jihadiste, qui a tué plusieurs dizaines de policiers et de militaires ainsi que des civils, dont des touristes.
L’attentat suicide commis fin novembre a coûté la vie à 12 membres de la garde présidentielle. Il s’agit de la troisième attaque en moins d’un an revendiquée par l’EI. En mars, l’organisation jihadiste avait visé le musée du Bardo à Tunis (22 morts), puis un hôtel à Sousse dans l’est du pays en juin (38 morts).
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