Burundi : pourparlers entre gouvernement et opposition en Ouganda

Des représentants du gouvernement, de l’opposition et de la société civile burundais se sont rendus dimanche en Ouganda où débutent lundi des pourparlers sur la crise, ont annoncé des diplomates.

Le président ougandais et médiateur de la crise burundaise, Yoweri Museveni, lors d’une rencontre à Bujumbura, le 14 juillet 2015. © Berthier Mugiraneza/AP/SIPA

Le président ougandais et médiateur de la crise burundaise, Yoweri Museveni, lors d’une rencontre à Bujumbura, le 14 juillet 2015. © Berthier Mugiraneza/AP/SIPA

Publié le 27 décembre 2015 Lecture : 2 minutes.

« Les pourparlers sur le Burundi vont s’ouvrir à Entebbe », où se trouve le palais présidentiel, près de la capitale Kampala, a déclaré à l’AFP le ministre ougandais de la Défense, Crispus Kiyonga.

« Toutes les parties seront présentes, y compris le gouvernement » burundais, a indiqué le ministre, confirmant que les pourparlers se tiendront sous l’égide du président ougandais Yoweri Museveni, médiateur désigné par les Etats de l’Afrique de l’Est.

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Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril du président Pierre Nkurunziza – réélu en juillet – à un troisième mandat, que l’opposition, la société civile et une partie de son camp jugent contraire à la Constitution et à l’Accord d’Arusha qui a mis fin à la guerre civile en 2006.

Le Cnared, coalition de tous les groupes opposés au troisième mandat de Pierre Nkurunziza, a également été invité à participer aux négociations.

Jusqu’à présent, le gouvernement burundais avait refusé de participer à des négociations avec le Cnared, le qualifiant d’ »organisation terroriste » et l’accusant d’être derrière un coup d’Etat manqué en mai et les attaques en cours contre les forces de sécurité.

En juillet, une précédente tentative de négociation entre le gouvernement et des représentants de l’opposition avait échoué, la partie gouvernementale s’étant retirée deux jours avant la présidentielle qui avait débouché sur la réélection de M. Nkurunziza.

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L’Union africaine (UA) a annoncé il y a huit jours qu’elle allait envoyer une mission de 5.000 hommes au Burundi pour tenter de stopper les violences, menaçant Bujumbura de se déployer même sans son accord.

La naissance officielle d’une rébellion, appelée « Forces républicaines du Burundi » (Forebu), a été proclamée cette semaine par un ancien officier de l’armée burundaise, le lieutenant-colonel Edouard Nshimirimana. Elle se donne pour objectif de « chasser du pouvoir » le président Nkurunziza.

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Le présidente de la commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, a déclaré vendredi qu’elle se félicitait de « la reprise du dialogue inter-burundais à Entebbe », ajoutant avoir adressé un message à M. Nkurunziza plaidant pour le déploiement de la force de l’UA, afin « d’obtenir le feu vert du gouvernement pour un déploiement rapide ».

« Le déploiement de la Maprobu (Mission africaine de prévention et de protection au Burundi) et l’exécution de son mandat vont permettre de désamorcer considérablement les tensions actuelles et de réduire le niveau des violences », a déclaré Mme Dlamini-Zuma dans un communiqué.

Le gouvernement burundais a rejeté le principe de la mission de l’UA et prévenu que si cette dernière devait mener à bien ce déploiement sans son aval, cette mission serait alors considérée comme une « force d’invasion et d’occupation ».

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