Présidentielle au Niger : les chefs traditionnels dénoncent un climat « délétère »
Les très influents chefs traditionnels du Niger ont exprimé leur « préoccupation » face au climat politique « délétère » à un mois et demi du scrutin présidentiel de février, dans un communiqué parvenu à l’AFP vendredi.
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« Nous sommes profondément préoccupés par la situation socio-politique délétère (…) qui menace la cohésion nationale », selon le texte de l’Association des chefs traditionnels (ACTN).
« Soucieux de préserver la paix » dans le pays, ces chefs déplorent notamment « des déclarations incendiaires » par les « acteurs » des camps rivaux et nocives « à la paix ».
Ils « appellent », par conséquent, « hommes politiques, société civile, médias, leaders religieux » à « plus de retenue » en vue « d’élections apaisées ».
Astreints par la loi à « la stricte neutralité politique », les chefs coutumiers usent souvent de leur grande influence sociale pour calmer les tensions sociales.
Le climat politique est tendu au Niger à un mois et demi de la présidentielle. Mi-décembre, le président Issoufou a affirmé qu’une tentative de coup d’État avait été déjouée, justifiant une vague d’arrestation de militaires. L’opposition a aussi souvent accusé le pouvoir de tenter de diviser les partis n’appartenant pas à la majorité.
Par ailleurs, un des principaux candidats, Hama Amadou, est en prison, accusé d’avoir participé à un trafic de bébés alors que lui crie au procès politique.
Une dizaine de prétendants à la présidentielle du 21 février ont déposé leur dossier de candidature.
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