Burkina : le gouvernement de Paul Kaba Thiéba obtient la confiance du parlement
Le Premier ministre du Burkina Faso Paul Kaba Thiéba a obtenu vendredi le vote de confiance du parlement pour son programme de gouvernement, a constaté l’AFP.
![Paul Kaba Thiéba, le nouveau Premier ministre burkinabè, le 7 janvier 2015 à l’aéroport de Ouagadougou. © Burkina 24](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/01/07/kabathieba.jpg)
Paul Kaba Thiéba, le nouveau Premier ministre burkinabè, le 7 janvier 2015 à l’aéroport de Ouagadougou. © Burkina 24
C’est la première fois que l’exercice prévu par la constitution est exécuté.
Selon la Constitution burkinabè, le Premier ministre doit faire une « Déclaration de politique générale » devant les députés un mois après sa nomination afin de recueillir la confiance du parlement.
Si la confiance lui est refusée, il est démis de ses fonctions par le chef de l’Etat dans les huit jours.
Au total 72 députés sur 125 ont voté l’investiture de M. Thiéba comme Premier ministre tandis que 53 se sont abstenus.
M. Thiéba, un économiste de 55 ans, a été nommé début janvier Premier ministre par le président Roch Marc Christian Kaboré.
M. Thiéba était assuré du soutien du parti présidentiel, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), qui compte 55 députés et de la dizaine de voix des partis de la mouvance présidentielle.
Le parti de l’ex président Blaise Compaoré, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), 18 députés) et l’Union pour le progrès et le changement (UPC) de Zéphirin Diabré, candidat malheureux à l’élection présidentielle, ont appelé leur députés à l’abstention.
Dans sa « Déclaration de politique générale », M. Thiéba a affirmé que le Burkina « présente des signes de fragilité, avec une croissance trop faible pour éradiquer la pauvreté et réduire les inégalités sociales ».
« Le gouvernement veillera à ce qu’aucun Burkinabè ne soit exclut dans la répartition des fruits du développement et du progrès », a indiqué M. Thiéba dans un pays où plus de 40% des 17 millions d’habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Sur le plan politique, M. Thiéba a annoncé la mise en place d’un dialogue national pour la réconciliation nationale basée sur le « triptyque vérité, justice, réconciliation ».
Roch Marc Christian Kaboré, un ancien baron du régime Compaoré, a été élu fin novembre président du Burkina, mettant ainsi fin à la transition d’un an qui a suivi la chute de l’ex-président après 27 ans au pouvoir.
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