Tunisie : la frontière avec la Libye renforcée par un « système d’obstacles »

La Tunisie a annoncé samedi la fin de la construction d’un « système d’obstacles » à sa frontière avec la Libye, après avoir été la cible en 2015 d’attentats meurtriers dont les auteurs présumés auraient séjourné dans ce pays voisin.

Un soldat tunisien se tient près d’une tranchée à la frontière libyenne, près du point de passage de Ras Jedir, le 6 février 2016. © AFP

Un soldat tunisien se tient près d’une tranchée à la frontière libyenne, près du point de passage de Ras Jedir, le 6 février 2016. © AFP

Publié le 6 février 2016 Lecture : 1 minute.

« Le travail (…) est achevé. La Tunisie est capable de lutter contre le terrorisme d’une manière active et efficace », a déclaré à des journalistes le ministre tunisien de la Défense, Farhat Horchani, lors d’une visite à la frontière.

Ce « système d’obstacles », qui s’étend sur près de 200 km -les autorités tunisiennes réfutent le terme de « mur de séparation »-, est notamment constitué de monticules de sable et de tranchées d’eau, respectivement de plusieurs mètres de haut et de large, a constaté un journaliste de l’AFP.

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M. Horchani a précisé que ce dispositif devait encore être équipé de matériels électroniques avec le soutien « de deux pays amis, l’Allemagne et les Etats-Unis ».

Mais il a d’ores et déjà « prouvé son efficacité, a-t-il relevé. Nous avons plusieurs fois arrêté des véhicules et des personnes qui essayaient de faire de la contrebande, surtout d’armes ».

Frappée en 2015 par trois attaques revendiquées par le groupe jihadiste Etat islamique, la Tunisie a mis en garde à plusieurs reprises contre le « danger libyen ».

D’après les autorités, les auteurs des attaques au musée du Bardo à Tunis en mars 2015 (29 morts) et à Sousse en juin (38 morts) avaient été formés au maniement des armes en Libye.

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Le chaos dans lequel se trouve la Libye depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 a permis à l’EI de s’y implanter et des experts évaluent à quelque 5.000 le nombre de combattants jihadistes dans ce pays.

Fin 2015, la Tunisie avait fermé pendant 15 jours la frontière dans la foulée de l’attentat suicide ayant tué 12 agents de la garde présidentielle en pleine capitale.

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