Sénégal: une croissance de 4,6% prévue en 2014

Le Sénégal prévoit un taux de croissance de 4,6% en 2014, sur la base d’un regain de l’activité économique soutenu principalement par des investissements dans différents secteurs, a indiqué le gouvernement sénégalais dans un communiqué reçu dimanche par l’AFP.

Sénégal: une croissance de 4,6% prévue en 2014 © AFP

Sénégal: une croissance de 4,6% prévue en 2014 © AFP

Publié le 23 septembre 2013 Lecture : 3 minutes.

Ces données économiques ont été communiquées lors d’un conseil des ministres extraordinaire présidé samedi par le chef de l’Etat Macky Sall. Le ministre de l’Economie et des Finances et son collègue délégué chargé du Budget ont « présenté les grandes lignes et les orientations arrêtées dans le projet de budget de 2014 », a indiqué le gouvernement.

Les deux ministres ont expliqué que « le projet de budget de 2014 a été élaboré sur la base d’un taux de croissance projeté à 4,6% (en 2014), contre 4% en 2013 », a-t-il ajouté.

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De même source, ces prévisions reposent sur le constat d’ »un regain de l’activité économique soutenu principalement par les investissements dans les secteurs de l’agriculture, des infrastructures, de l’autoroute de Diamniadio (première autoroute à péage du pays, entre Dakar et sa banlieue), de l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) », en construction à Diass (plus de 40 km à l’est de la capitale).

Parmi les éléments ayant permis le regain de l’activité économique, le gouvernement a également évoqué les investissements dans le secteur de l’énergie, avec une « amélioration de la distribution d’énergie électrique », et il a cité aussi « la mise en oeuvre de plusieurs autres projets structurants ».

« Sur la base de ces données (. . . ), les recettes budgétaires sont projetées à 1. 633 milliards (de FCFA, près de 2,5 milliards d’euros), les appuis et dons sont prévus pour un montant de 233 milliards (de FCFA, plus de 355 millions d’euros) », a-t-il poursuivi.

Quant au déficit budgétaire, il « est projeté à 396 milliards (4,9 % du PIB), contre 406 milliards (5,4 % du PIB) en 2013 », soit près de 604 millions d’euros en 2014, contre près de 617 millions d’euros en 2013.

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Le Fonds monétaire international (FMI) a fait état de la même estimation de croissance à 4,6% pour le Sénégal en 2014, mettant toutefois en garde contre des « pressions supplémentaires » sur les dépenses, notamment dans le secteur de l’énergie, dans un communiqué publié après une mission dans le pays.

« Un environnement international moins défavorable, l’amélioration de la situation sociopolitique dans la sous-région et la bonne pluviométrie enregistrée jusqu’à présent devraient constituer un contexte plus propice à la croissance du PIB, qui s’établirait à 4,6% en 2014 », a estimé la mission, dirigée par Hervé Joly, qui a séjourné au Sénégal du 4 au 17 septembre.

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Selon elle, pour 2013, « la croissance du PIB pourrait être d’environ 4% » après « 3,5% en 2012 ».

Pour 2014, l’accélération « de l’activité serait également soutenue par les investissements d’infrastructures et l’activité d’extraction minière. L’inflation resterait modérée à environ 2% », a indiqué le FMI

Toutefois, « le secteur de l’électricité continue (. . . ) à générer des manques à gagner importants, limitant la capacité du gouvernement à financer des dépenses prioritaires pouvant contribuer notamment à une croissance plus forte, soutenue et créatrice d’emplois », a-t-il poursuivi, affirmant avoir discuté avec Dakar, entre autres sujets, de l’accélération des réformes engagées notamment dans le domaine de l’énergie.

Pour le FMI, « le ralentissement des réformes, par exemple dans le secteur de l?énergie ou dans le domaine de la réforme de l’Etat, implique aussi des pressions supplémentaires sur les dépenses en 2014 et sur le moyen terme. Ces développements compliquent l’atteinte de l’objectif de réduction du déficit budgétaire à 4,6% du PIB en 2014, mais aussi affectent la composition et l’efficacité de la dépense publique. « 

« A ce titre, la mission a réitéré sa préoccupation par rapport à la situation du secteur énergétique, qui constitue un lourd fardeau pour les finances publiques (plus de 2% du PIB par an) et un frein important à la compétitivité et la croissance de l’économie », a-t-il dit.

Depuis quelques années, le secteur de l’électricité est en crise au Sénégal, avec des coupures régulières qui ont suscité quelques fois des manifestations spontanées de colère à Dakar et ses banlieues.

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