Journaliste emprisonné: des centaines de manifestants à Tunis

Des centaines de personnes manifestaient lundi place de la Kasbah à Tunis, où siège le gouvernement dirigé par les islamistes, pour dénoncer l’incarcération du journaliste Zied el-Heni qui doit être libéré dans la journée après le versement d’une caution.

En 2013, à Tunis, des centaines de personnes manifestaient déjà pour la libération de Zied El-Heni. © AFP

En 2013, à Tunis, des centaines de personnes manifestaient déjà pour la libération de Zied El-Heni. © AFP

Publié le 16 septembre 2013 Lecture : 1 minute.

Les protestataires, réunis à l’appel du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), ont débuté dans la matinée leur rassemblement face au tribunal de Tunis où le placement en détention provisoire de M. el-Heni, accusé notamment de diffamation envers un procureur, a été décidé, selon un journaliste de l’AFP.

Cette manifestation est un prélude à une grève de la profession mardi pour dénoncer les pressions du pouvoir, les craintes pour le respect de la liberté d’expression gagnant du terrain en Tunisie.

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M. el-Heni doit être libéré lundi, une caution de 2. 000 dinars (1. 000 euros) ayant été payée à cette fin, selon son avocat Abdelaziz Essid. « Tout se passe comme prévu. Je suis à la prison de la Mornaguia, les procédures pour sa libération sont en cours », a-t-il dit à l’AFP à la mi-journée.

La détention provisoire de M. el-Heni a été ordonnée vendredi matin mais une juridiction d’appel a décidé dans la soirée qu’il était libérable sous caution. Le versement de celle-ci n’était possible que lundi matin, si bien que le journaliste a passé le week end en prison.

Zied el-Heni a été incarcéré pour avoir accusé un procureur d’avoir falsifié des preuves contre un caméraman pour l’impliquer dans une affaire de jet d??uf contre un ministre en août. Le vidéaste en question a passé trois semaines en prison, avant d’être libéré mais reste inculpé. Le lanceur d??uf, un cinéaste, est lui toujours en prison.

Une partie de la société civile tunisienne et de l’opposition accuse les islamistes Ennahda, la justice et la police de chercher à étouffer la liberté d’expression acquise grâce à la révolution de janvier 2011.

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