Mali: 34 morts dans les inondations à Bamako
Les inondations consécutives aux pluies torrentielles de mercredi à Bamako ont fait 34 morts, selon un nouveau bilan communiqué vendredi à l’AFP par un responsable des opérations de secours.
Le bilan « a évolué ce (vendredi) matin. « On m’a signalé 34 pertes en vies humaines. Les dégâts matériels sont nombreux et une évaluation est en cours », a déclaré le lieutenant-colonel Dié Dao, sous-directeur des opérations de secours et assistance gérées par le ministère de la Protection civile.
Il n’a pas souhaité fournir plus de détails.
Jeudi, le directeur national du Développement social au ministère de l’Action humanitaire, Alassane Bocoum, avait fait état de 23 morts dans les inondations, indiquant à l’AFP que les corps avaient été transportés dans deux établissements de santé de Bamako.
Selon M. Bocoum, les autorités ont aussi enregistré des « milliers de sinistrés et une centaine de maisons » détruites par les eaux de pluies, qui sont tombées en grande quantité pendant plusieurs heures mercredi.
Les services météorologiques du Mali ont annoncé avoir relevé 85 mm d’eau mercredi à leur station de référence de Sotuba, à Bamako. Selon un spécialiste interrogé jeudi par l’AFP, la moyenne maximale tourne autour de 50 mm pour la saison des pluies.
D’après M. Bocoum, des précipitations importantes ont été enregistrées dans des localités de l’intérieur du Mali mais sans causer de dégâts importants.
Les zones touchées à Bamako, ville de plus de 2,5 millions d’habitants, sont généralement situées dans de vieux quartiers marécageux où les habitations sont pour la plupart en banco (terre séchée) ou dans des lits de cours d’eau. Parmi elles figurent les quartiers de Banconi (est), Lafiabougou et Taliko (ouest).
Construite dans une cuvette entourée de collines, Bamako est située sur les rives du fleuve Niger et comprend de nombreuses zones marécageuses occupées à la faveur de l’urbanisation.
Les autorités – municipales et nationales – et des organisations humanitaires dont la Croix-Rouge malienne continuaient vendredi d?assister les sinistrés, provisoirement hébergés dans des écoles.
Officiellement, il existe quatre sites d’accueil des déplacés mais certains se sont spontanément installés dans d’autres zones ou ont été accueillis par des familles non touchées. Beaucoup de victimes refusaient cependant de quitter leur quartier.
« Un groupe de veille a été mis en place pour sensibiliser les populations à abandonner les habitations généralement construites en banco qui risqueraient de s’effondrer », avait expliqué jeudi Alassane Bocoum.
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