Le Qatar aide l’Egypte et non les Frères musulmans
Le Qatar aide l’Egypte et non les Frères musulmans, a affirmé dimanche le ministre qatari des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse à Paris.
« Concernant le soutien du Qatar aux Frères musulmans, il y a des conceptions erronées sur l’aide que fournirait le Qatar », a déclaré le ministre, Khalid ben Mohammad al-Attiya. « Le Qatar n’a jamais aidé une partie égyptienne ou un parti politique égyptien. L’aide a toujours été fournie à l’Egypte », a-t-il affirmé après un entretien avec son homologue français Laurent Fabius.
« L’aide qatarienne a commencé immédiatement après la révolution et continue aujourd’hui », a encore déclaré le chef de la diplomatie du Qatar, dont les propos étaient traduits en français. « Nous ne faisons pas d’aide à un parti politique », a-t-il assuré.
Le Qatar avait dénoncé mercredi avec force l’intervention de la police égyptienne contre les partisans du président déchu Mohamed Morsi, membre des Frères musulmans.
Dès l’éviction par l’armée égyptienne de M. Morsi début juillet à la suite de manifestations populaires massives, le Qatar n’a cessé d’affirmer sa solidarité avec le camp de l’ancien président.
Soulignant « la nécessité de parvenir à une solution rapide à la crise », le ministre du Qatar a appelé au « dialogue entre tous les Egyptiens ».
« Ce qui est évident pour tous ceux qui suivent la situation en Egypte, c’est combien il faut rapidement arrêter les effusions de sang et pouvoir ouvrir un dialogue inter-égyptien. Ce n’est pas facile mais tous les pays doivent avancer dans ce sens », a déclaré pour sa part le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.
« Il est important que nous mobilisions nos énergies pour qu’une solution soit trouvée par les Egyptiens », a ajouté le chef de la diplomatie française, qui devait participer en début de soirée à un entretien du président François Hollande avec le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud Al-Fayçal, dont le pays a apporté son soutien au nouveau pouvoir égyptien « face au terrorisme ».
Le Qatar comme la France ont par ailleurs souligné « la nécessité de parvenir à une solution rapide à la crise par un dialogue entre tous les Egyptiens ». « Je pense que personne, ni le Qatar, ni la France, ni aucun pays ne peut imposer une solution. C’est aux Egyptiens de prendre leurs décisions, c’est une évidence », a dit M. Fabius.
Le chef de la diplomatie française a par ailleurs confirmé une prochaine réunion des ministres européens des Affaires étrangères à Bruxelles, « sans doute vers le milieu de la semaine », a-t-il dit, tout en se refusant à « préjuger des décisions qui seront prises ».
Dimanche, à la veille d’une première réunion préparatoire à Bruxelles, le président de l’UE, Herman Van Rompuy, et celui de la Commission européenne, José Manuel Barroso, ont averti le gouvernement égyptien que l’UE était prête à « réexaminer » ses relations avec l’Egypte s’il n’était pas mis fin aux violences qui ont fait plus de 750 morts en quatre jours.
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