Niger : le président Issoufou investi pour son deuxième mandat

Le président nigérien Mahamadou Issoufou, réélu le 20 mars, a été investi samedi pour un deuxième mandat de cinq ans, promettant notamment de continuer à lutter contre le terrorisme, lors d’une cérémonie à Niamey à laquelle ont assisté neuf chefs d’Etat africains.

Mahamadou Issoufou, président du Niger. © Vincent Fournier/J.A

Mahamadou Issoufou, président du Niger. © Vincent Fournier/J.A

Publié le 2 avril 2016 Lecture : 2 minutes.

Après la proclamation des résultats (92,51% des voix au second tour, boycotté par l’opposition), M. Issoufou a prêté serment sur le Coran puis prononcé un bref discours.

« Le 20 mars, le peuple a fait son choix dans le calme et m’a renouvelé sa confiance pour un second mandat », a affirmé M. Issoufou, qui après l’élection avait proposé à l’opposition d’intégrer un gouvernement d’union nationale, proposition pour le moment rejetée par l’opposition.

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M. Issoufou a ensuite mis l’accent sur la lutte antiterroriste dans ce pays parmi les plus pauvres de la planète. Sous la menace des groupes sahéliens au nord et à l’ouest, le Niger est aussi la proie d’attaques incessantes des islamistes nigérians de Boko Haram dans le sud-est.

« Le terrorisme, c’est le mal absolu », a-t-il dit, soulignant: « tant qu’on n’a pas éradiqué le terrorisme au Nord-Mali et mis fin au chaos en Libye, il est vain de pouvoir dormir en paix ».

Mahamadou Issoufou fait face à une fronde de l?opposition, qui a rejeté sa proposition de gouvernement d’union nationale et conditionné « tout dialogue » à une « transition » vers de nouvelles élections « transparentes et crédibles ».

M. Issoufou a été réélu avec 92,51% des voix lors du second tour de la présidentielle, contre 7,49% à Hama Amadou. Emprisonné dans le cadre d’une affaire de trafic présumé d’enfants, ce dernier n’avait pu faire campagne. L’opposition, qui a dénoncé « une mascarade électorale », avait appelé à boycotter le scrutin.

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Sur le plan sécuritaire, six soldats ont été tués vendredi lors d’une attaque dans le sud-est attribuée à Boko Haram. Le 17 mars, trois jours avant la présidentielle, un commandant de l’armée avait été tué dans une attaque de kamikazes dans le même secteur.

Le même jour, trois gendarmes avaient été tués dans l’ouest du Niger au cours d’une attaque attribuée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

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Ces attaques ont conduit à des déplacements de centaines de milliers de personnes dans le sud-est.

Le Niger fait aussi un effort particulier pour concentrer des forces de sécurité dans l’ouest du pays pour contrer le risque d’incursions islamistes en provenance du Mali.

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