Libye : la banque centrale et la compagnie de pétrole se rallient au gouvernement d’union
La Banque centrale libyenne (BCL) et la Compagnie nationale de pétrole (NOC) ont annoncé leur soutien au gouvernement d’union nationale en Libye, un nouveau revers pour les autorités non-reconnues basées à Tripoli.
Ce ralliement de deux des principales institutions économiques intervient cinq jours après l’arrivée à Tripoli du chef du gouvernement d’union Fayez al-Sarraj, homme d’affaires et député tripolitain, et de plusieurs ministres.
Dans un communiqué publié dimanche, la BCL « salue » l’arrivée du gouvernement d’union « et les résolutions du Conseil de sécurité » de l’ONU.
Le Conseil de sécurité de l’ONU avait salué à l’unanimité vendredi l’installation du gouvernement d’union, dont l’ONU a été le grand artisan.
Les 15 pays membres du Conseil avaient aussi renouvelé leur appel aux Etats à « cesser de soutenir ou d’avoir des contacts officiels avec les institutions parallèles qui prétendent être l’autorité légitime mais sont en dehors de l’accord politique libyen ».
Avant la banque centrale, la NOC avait apporté son soutien au gouvernement d’union. « Nous travaillons avec le Premier ministre (Fayez) al-Sarraj et le conseil présidentiel pour dépasser nos divisions », a indiqué Mustafa Sanalla, son PDG dans un communiqué.
« Nous avons maintenant un cadre légal international pour travailler », a dit M. Sanalla en référence au soutien de la communauté internationale au gouvernement Sarraj.
Ces deux ralliements assènent un nouveau coup au chef du gouvernement non reconnu, Khalifa al-Ghweil, qui refuse de céder le pouvoir et a sommé M. Sarraj de repartir.
La NOC à Tripoli, entreprise publique qui gère le secteur pétrolier et gazier en Libye, a toujours bénéficié de la reconnaissance de la communauté internationale même si elle dépendait des autorités non reconnues contrôlant la capitale depuis l’été 2014.
Le gouvernement d’union a également reçu le soutien des gardes des principales installations pétrolières du pays.
La Libye dispose des réserves pétrolières les plus importantes d’Afrique, estimées à 48 milliards de barils. Sa production était estimée à 1,6 million b/j en 2011 mais a chuté d’un tiers depuis en raison de l’anarchie.
Tirant profit du chaos politique, l’organisation jihadiste Etat islamique avait lancé à plusieurs reprises des attaques contre les principales villes pétrolières du pays.
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