Le président gambien accuse le Sénégal d’accueillir des opposants

Le président gambien Yahya Jammeh a accusé le Sénégal d’accueillir des « opposants gambiens et des personnes impliquées dans un coup d’Etat », affirmant que les relations avec son voisin n’étaient pas bonnes.

Le président gambien accuse le Sénégal d’accueillir des opposants © AFP

Le président gambien accuse le Sénégal d’accueillir des opposants © AFP

Publié le 5 juillet 2013 Lecture : 2 minutes.

« Je ne suis pas un hypocrite. Les relations avec le Sénégal ne sont pas bonnes », a-t-il déclaré dans un entretien à la télévision privée sénégalaise Futurs medias (TFM) diffusé jeudi soir.

« Des personnes impliquées dans une tentative de coup d’Etat en Gambie sont réfugiées au Sénégal qui accorde aussi le droit d’asile à des opposants gambiens. Quand un voleur s’évade de Gambie, il se réfugie au Sénégal », a accusé le chef de l’Etat gambien, sans plus de précisions.

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Yahya Jammeh, qui s’exprimait en wolof, principale langue parlée au Sénégal et en Gambie, a également dénoncé le fait que « pour faire passer des marchandises de la Gambie au Mali (pays frontalier du Sénégal), c’est la croix et la bannière ».

La Gambie est enclavée dans le Sénégal à l’exception de sa façade maritime et tous ses échanges terrestres avec ses voisins ouest-africains doivent passer par le territoire sénégalais.

M. Jammeh, qui dirige son pays d’une main de fer depuis son accession au pouvoir par la force en 1994, a également évoqué la situation en Casamance, région sud du Sénégal en proie depuis plus de 30 ans à une rébellion indépendantiste armée.

« Si le Sénégal change de politique par rapport à la Gambie, je vais m’impliquer dans la solution de la crise (en Casamance). S’il ne le fait, je ne vais pas le faire », a dit le chef de l’Etat gambien.

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Dans le conflit casamançais, Banjul a souvent joué les bons offices tout en étant accusé de soutenir les rebelles.

Avec l’appui de Sant’Egidio, communauté catholique basée à Rome, la Gambie a contribué à la libération en décembre 2012, en territoire gambien, de militaires détenus pendant un an par Salif Sadio, présenté comme le plus radical des chefs militaires du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC, rébellion).

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En août 2012, les relations entre les deux pays toujours compliquées, avaient connu un regain de tension après l’exécution en Gambie de neuf condamnés à mort dont deux Sénégalais.

Ces exécutions avaient suscité la colère du président sénégalais Macky Sall qui avait dénoncé « le mépris » de Banjul pour la vie humaine.

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