Mozambique: l’ancien chef rebelle prêt à négocier avec le président
Le chef de l’ancienne guérilla mozambicaine a annoncé mercredi qu’il était prêt à quitter le maquis pour discuter avec le gouvernement, si celui-ci retirait ses troupes, après un regain de violences ces derniers mois entre les deux camps.
« Le jour où le président (Armando) Guebuza retire ses forces autour de Satunjira et Gorongosa, je pourrai me rendre à Maputo. Cela peut être demain », a déclaré le chef de la Renamo, Afonso Dhlakama, depuis son bastion dans le centre du pays.
Des combats meurtriers ont repris depuis avril entre le Frelimo, parti au pouvoir et la Renamo, ancienne rébellion devenue parti d’opposition en 1992 à la fin de quinze ans d’une guerre civile qui a fait un million de morts.
Dimanche, le président mozambicain Armando Guebuza s’est dit prêt à recevoir Afonso Dhlakama à Maputo.
Des milliers de soldats et des contingents de police ont fait route pour encercler le fief de Dhlakama après des attaques fin juin de véhicules civils par des hommes armés sur la route principale qui traverse le pays du nord au sud.
La Renamo avait menacé de lancer de telles actions, mais a nié avoir commis ces attaques.
« Puisqu’il (Guebuza) a des problèmes pour retirer ses troupes, je l’invite à venir à Gorongosa (. . . ) ainsi, nous pourrons en finir, parce que je ne veux pas être blâmé quand je ne suis pas coupable », a déclaré M. Dhlakama dans un communiqué diffusé par le télévision indépendante TIM.
Son mouvement réclame un changement des lois électorales, qui privilégient selon lui le Frelimo. Il veut également que davantage de ses soldats intègrent les forces armées.
Plusieurs rounds de négociations ont échoué, les dernières négociations ont achoppé lundi dernier sur la réforme de la loi électorale.
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