Congo : un journaliste de TV5 Monde en garde à vue dans le nord

Un journaliste travaillant pour la chaîne de télévision francophone TV5 Monde a été arrêté et placé en garde à vue samedi soir au Congo-Brazzaville, a-t-on appris de sources concordantes dans la nuit de samedi à dimanche.

Photo d’illustration. © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

Photo d’illustration. © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

Publié le 19 juin 2016 Lecture : 2 minutes.

« J’ai été interpellé et gardé à vue par la police de Bétou [localité à quelque 1 000 km au nord-est de Brazzaville, NDLR] qui m’a entendu sur procès-verbal », a déclaré à l’AFP Alain Shungu, correspondant de TV5 Monde en République du Congo.

« J’ignore le motif de mon arrestation, mais la police me parle d’un examen de situation », a ajouté le journaliste, originaire du Congo-Kinshasa (RDC).

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L’arrestation de M. Shungu a été confirmée de source policière à Bétou.

Le porte-parole de la police congolaise, le colonel Jules Monkala Tchoumou, n’a pu être joint pour fournir davantage d’informations.

Âgé de 55 ans, M. Shungu a déclaré être arrivé à Bétou mercredi muni d’un ordre de mission du Programme des Nations unies pour la population (UNFPA), pour y couvrir les activités locales de cette agence onusienne et la journée internationale des réfugiés, le 20 juin.

Ancien correspondant de Radio France Internationale (RFI) et de la chaîne africaine 3A Télésud, M. Shungu est également directeur d’Équateur services, chaîne de télévision privée proche du pouvoir de Brazzaville.

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Bétou est située sur la rive droite de l’Oubangui, qui sert là de frontière naturelle entre le Congo-Brazzaville et la République démocratique du Congo (RDC), après avoir délimité plus en amont la République centrafricaine et la RDC.

Depuis 2010, plusieurs vagues de personnes fuyant des conflits en Centrafrique ou en RDC ont trouvé refuge à Bétou.

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Le 23 mars, en marge de la présidentielle remportée par le président Denis Sassou Nguesso, qui cumule 32 ans à la tête du Congo, deux journalistes de l’AFP et un journaliste du quotidien français Le Monde avaient été agressés par quatre hommes en civil s’étant présentés comme des policiers.

Les agresseurs avaient subtilisé aux journalistes leurs effets personnels et professionnels alors que ceux-ci sortaient d’une conférence de presse d’un candidat d’opposition, aujourd’hui incarcéré.

Les trois Français avaient finalement pu récupérer la majeure partie de leur matériel (mais pas les cartes mémoire de la caméra de l’AFP) après l’intervention du Quai d’Orsay auprès des autorités de Brazzaville.

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