Gabon : le président Bongo officiellement candidat à la présidentielle

Le président gabonais sortant Ali Bongo Ondimba s’est officiellement porté candidat samedi à l’élection présidentielle du 27 août, en marge d’un rassemblement à Libreville aux allures de démonstration de force face à des opposants qui ont provoqué quelques heurts.

Ali Bongo Ondimba, le 20 novembre 2009 à Paris. © Michel Euler/AP/SIPA

Ali Bongo Ondimba, le 20 novembre 2009 à Paris. © Michel Euler/AP/SIPA

Publié le 9 juillet 2016 Lecture : 1 minute.

« Voilà, je suis officiellement candidat », a déclaré à la presse le président, élu en 2009 après la mort de son père Omar Bongo, en sortant de la commission électorale il a déposé en personne son dossier de candidature pour un second septennat.

L’un de ses principaux opposants, Jean Ping, avait fait de même la veille en toute discrétion pour ce scrutin à un tour. Les candidats peuvent se déclarer jusqu’au 12 juillet.

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Le président-candidat a ensuite pris la parole devant plusieurs milliers de ses partisans souvent venus par car à ce rassemblement sur le rond-point de la Démocratie.

Quelque 150 opposants ont manifesté en contrebas du rond-point sous haute surveillance policière. Quelques pierres ont été jetées sur les forces de l’ordre qui ont répondu par des tirs en l’air. Un policier a été légèrement blessé au pied droit, a constaté l’AFPTV. Une voiture a été incendiée.

Comme leurs leaders, les manifestants de l’opposition contestent le principe même de la candidature du président-sortant, dont ils disent qu’il est un enfant nigérian adopté par Omar Bongo à la fin des années 1960.

« Ali Bongo est incapable de nous prouver sa nationalité. Je ne l’ai jamais considéré comme le président du Gabon. Vous avez déjà vu quelqu’un avec quatre actes de naissance? », a déclaré à l’AFPTV l’un des opposants, Jean-Steve Okimbi.

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« Pour moi ce n’est pas important, l’essentiel c’est qu’il ait déposé son dossier de candidature », répond Patience, partisane du président sortant, également sollicitée par l’AFPTV.

De retour au Gabon après des études au Ghana, une deuxième jeune femme avance un autre motif pour ne pas voter pour le président sortant: « En sept ans il n’a rien fait. Nous, le peuple, on souffre. J’ai une licence en communication et marketing. Cela fait trois ans que je suis rentrée, je n’ai pas d’emploi ».

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