Ebola : la Sierra Leone met fin au test obligatoire sur tous les morts

La Sierra Leone a levé vendredi l’obligation de prélever des échantillons sur toutes les personnes décédées, tests imposés pour ne laisser échapper aucun cas d’Ebola, un peu plus d’un mois après la fin officielle de l’épidémie en Afrique de l’Ouest.

Une femme célèbre la fin du virus Ebola en novembre 2015 en Sierra Leone. © Aurelie Marrier d’Unienv / AP / SIPA

Une femme célèbre la fin du virus Ebola en novembre 2015 en Sierra Leone. © Aurelie Marrier d’Unienv / AP / SIPA

Publié le 16 juillet 2016 Lecture : 2 minutes.

L’épidémie d’Ebola a été déclarée terminée en Afrique de l’Ouest le 9 juin avec, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’arrêt de la fin de toutes les chaînes de transmission au Liberia, ultime pays de la région qui était encore en proie au virus.

Ebola a sévi en Sierra Leone de mai 2014 jusqu’au 17 mars dernier. En novembre 2015, les autorités sierra-léonaises avaient imposé des analyses de prélèvements systématiques sur tous les corps, afin de ne laisser échapper aucun cas d’infection.

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Cette mesure a été levée à compter de vendredi mais « tous les décès ne respectant pas les critères fixés par le ministère de la Santé feront l’objet d’enquête et de prélèvements », puis d’analyses, a affirmé un responsable du ministère sierra-léonais de la Santé, Foday Dafae, en charge d’un centre des opérations d’urgence.

Toutefois, « nous voulons toujours que les gens nous informent de tous les décès, afin que nous puissions maintenir la surveillance et le contrôle de toutes les maladies infectieuses, ce qui est la clé pour prévenir toute épidémie », a-t-il précisé.

Durant l’épidémie, les acteurs de la lutte anti-Ebola ont mené une campagne de sensibilisation contre des rites funéraires à risques, avec lavage des corps notamment, et préconisaient des enterrements sécurisés, les cadavres de personnes infectées étant particulièrement contagieux.

Selon les normes de l’OMS, le risque de contamination d’Ebola n’est pas écarté avant 42 jours – deux fois la durée d’incubation du virus, qui est de 21 jours – après le dernier test négatif sur un cas d’Ebola. Même au-delà, ce risque persiste car, selon des études, le virus subsiste dans certains liquides corporels de survivants, notamment le sperme où il peut rester jusqu’à un an.

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« Maintenant, nous concentrons nos efforts sur la coopération avec les communautés pour prévenir toute nouvelle flambée », a affirmé M. Dafae.

Depuis son apparition, fin 2013 dans le Sud guinéen, Ebola a fait plus de 11 300 morts sur quelque 28 600 cas enregistrés, à plus de 99% dans trois pays voisins : Guinée, Sierra Leone et Liberia.

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