Cameroun: plainte contre un projet américain de culture de palmiers à huile

Deux ONG camerounaises ont annoncé jeudi dans un communiqué avoir porté plainte aux Etats-Unis « pour corruption » contre la compagnie américaine Herakles Farms qui mène un projet controversé de culture de palmiers à huile au Cameroun.

Cameroun: plainte contre un projet américain de culture de palmiers à huile © AFP

Cameroun: plainte contre un projet américain de culture de palmiers à huile © AFP

Publié le 13 juin 2013 Lecture : 1 minute.

« Le Centre pour l’environnement et le développement et le Réseau de lutte contre la faim (Rélufa), ont saisi ce jour (jeudi) le gouvernement américain » pour porter « plainte aux Etats-Unis contre (. . . ) Herakles Farms pour corruption », écrivent les deux ONG.

« Nous pensons que la compagnie américaine s’est rendue coupable d’une violation de la directive de l’OCDE contre la corruption. C’est pour cela que nous avons introduit une plainte aux Etats-Unis », a expliqué à l’AFP Samuel Nguiffo, secrétaire général du CED.

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En 2009, le gouvernement camerounais avait signé avec Herakles Farms un accord de principe pour une concession de plus de 73. 000 hectares dans le sud-ouest pour la culture du palmier à huile.

Dans la « plainte » envoyée jeudi à la direction des affaires financières et des entreprises du département d’Etat américain, le CED et le Rélufa demandent « une enquête approfondie » sur des « allégations de corruption (. . . ) portées contre Herakles Farms ».

Les deux ONG citent notamment un rapport du ministère camerounais des Forêts fin avril dans lequel « il est écrit notamment que ‘l’acquisition des terrains (par la compagnie américaine) se fait par intimidation et corruption des chefs traditionnels et de quelques membres influents de la communauté’ ».

Elles mentionnent également un autre rapport accablant émanant de Greenpeace International et Oakland Institute en mai affirmant que « des employés d’Herakles Farms auraient pris part à des activités de corruption (. . . ) pour rallier un plus grand soutien en faveur du projet au Cameroun ».

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Les ONG citent enfin le quotidien français Le Monde qui, dans son édition du 23 mai, faisait état d’ »un entretien » dans lequel « un haut fonctionnaire du ministère camerounais du cadastre raconte également comment des emplois pour ses proches lui ont été promis par Hamilton James, alors directeur opérationnel de Herakles Farms au Cameroun ».

« Ces allégations sont très graves et l’absence de réaction de la compagnie nous inquiète », a souligné M. Nguiffo.

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