RDC: un numéro vert contre les violences faites aux femmes

Un numéro vert, le 4267, sera mis en service « dans une semaine » pour permettre de dénoncer et prévenir les violences faites aux femmes en République démocratique du Congo, a-t-on appris vendredi auprès de l’ONG Téléphone Vert, à l’origine de l’initiative.

RDC: un numéro vert contre les violences faites aux femmes © AFP

RDC: un numéro vert contre les violences faites aux femmes © AFP

Publié le 31 mai 2013 Lecture : 2 minutes.

Ce numéro gratuit doit « permettre aux femmes victimes d’appeler pour dénoncer les violences dont elles sont victimes. On s’intéresse à toutes les violences: sexuelles, domestiques, dans le milieu professionnel, estudiantin. . . « , a expliqué à l’AFP Jolie Okako, coordinatrice de Téléphone Vert.

« Si tout le monde connaît ce numéro, ça va mettre dans la tête de ceux qui commettent des violences qu’une femme, une fille, une petite fille va appeler, dénoncer et qu’un processus judiciaire » va démarrer pour en poursuivre les auteurs, a par ailleurs souligné Jolie Okako.

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L’ONG réfléchit à un service 24h/24h mais, pour l’instant, il est prévu que cinq femmes reçoivent les appels entre 08H00 et 20H00 locales.

« Elles ont suivi une formation de standardiste avec notre partenaire Vodacom et une formation pour savoir qu’est-ce qu’il faut répondre, quels mots prononcer, comment elles doivent se comporter dans telle ou telle situation », a précisé Jolie Okako.

Les viols sont utilisés comme une « arme de guerre » dans l’Est de la RDC, en proie à une instabilité chronique depuis deux décennies. Ces crimes sont encore rarement dénoncés par les victimes, qui manquent de moyens financiers, sont découragées par l’impunité et craignent des représailles.

« Malgré toutes les institutions qui existent, tous les articles qui existent, on ne sent pas vraiment un impact, un changement. A l’heure où je vous parle, dans la cité (quartiers déshérités de Kinshasa), ce sont des petites filles, âgées de quelques années seulement, qui sont ciblées », a dénoncé Jolie Okako.

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Téléphone Vert travaille au « changement des mentalités », gageant que les violences trouvent leur origine dans certaines « coutumes » et l’ »éducation de base ». « On ne peut pas en finir aujourd’hui avec les violences, mais au moins contribuer à baisser les violences faites aux femmes », a conclu Jolie Okako.

Téléphone Vert est une organisation non gouvernementale présidée par l’ambassadeur d’Espagne, Antonio Fernandez Mazarambroz. L’initiative du numéro vert est encouragée par le ministère du Genre, de la Famille et de l’Enfant, ainsi que par celui de la Justice.

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