Présidentielle en Zambie : l’opposition va contester les résultats
Le Parti uni pour le développement national (UPND) du candidat Hakainde Hichilema, battu d’un peu plus de deux points par Edgar Lungu à l’élection présidentielle zambienne, va contester devant la justice les résultats de ce scrutin, a annoncé lundi un responsable de la formation d’opposition.
![L’opposant zambien Hakainde Hichilema, lors d’une réunion de campagne le 10 août 2016 à Lusaka. © AFP/DAWOOD SALIM](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/08/15/4ecfff89eac7e35d9448632274785c766beb621a.jpg)
L’opposant zambien Hakainde Hichilema, lors d’une réunion de campagne le 10 août 2016 à Lusaka. © AFP/DAWOOD SALIM
« Nous allons porter cette affaire devant la justice (…) pour contester les résultats de l’élection car nous avons des preuves de manipulation des chiffres », a indiqué devant la presse Jack Mwiimbu, un cadre de l’UPND.
Le président sortant zambien Edgar Lungu, candidat du Front Patriotique (PF), a été réélu lundi au premier tour avec 50,3% des voix contre 47,6% pour M. Hichilema.
« Ce sont des pleurnichards qui se plaignent à chaque fois qu’il y a une élection. Nous leur avons donné une leçon et c’est la fin de l’UPND », a affirmé Davis Chama le secrétaire général du PF qui a débouché plusieurs bouteilles de champagne à l’annonce des résultats, selon un journaliste de l’AFP.
Dans la capitale Lusaka, des concerts de klaxons et de vuvuzelas ont salué la victoire de M. Lungu et des centaines de personnes convergeaient vers le centre-ville pour célébrer le succès de leur candidat.
La police anti-émeute a été déployée sur les grandes artères de la capitale alors que plusieurs analystes craignent des violences après une campagne tendue qui a fait au moins trois morts dans des affrontement entre PF et UPND.
Edgar Lungu, 59 ans, est donc confirmé dans ses fonctions, 18 mois seulement après son accession au pouvoir.
Il avait été élu en janvier 2015, devançant déjà d’une courte tête M. Hichilema, après une élection anticipée pour désigner un président le temps d’achever le mandat de Michael Sata, décédé de maladie en octobre 2014.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Bénin-Niger : dans les coulisses de la médiation de la dernière chance
- Au Togo, le business des « démarcheurs », ces arnaqueurs qui monnaient la justice
- Qui entoure Mele Kyari, président de la NNPC, l’État dans l’État au Nigeria ?
- Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo, sur les terres de Simone à Bonoua
- Alafé Wakili : « Aucun pays n’est à l’abri d’un coup d’État »