Côte d’Ivoire: l’opposition lance la campagne contre la nouvelle Constitution

Des partis de l’opposition dont le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, ont lancé à Abidjan, une campagne de mobilisation contre la nouvelle Constitution voulue par le président Alassane Ouattara.

Des supporters pro-Gbagbo réunis à la Haye (Pays-Bas) le 28 janvier 2016. © Peter Dejong/AP/SIPA

Des supporters pro-Gbagbo réunis à la Haye (Pays-Bas) le 28 janvier 2016. © Peter Dejong/AP/SIPA

Publié le 17 septembre 2016 Lecture : 1 minute.

« L’Alliance des forces démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD) – coalition de l’opposition – est opposée au projet de Constitution que propose Alassane Ouattara », a lancé Pascal Affi N’Guessan, président du FPI, à ses partisans lors du lancement de la campagne.

« Il faut donc que par cette mobilisation (…), aujourd’hui nous puissions dire à Ouattara que trop c’est trop. (…) Que nous en avons marre de sa politique (…). C’est une occasion pour que le peuple ivoirien se mette debout ».

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La rédaction d’une nouvelle Constitution était l’une des promesses de campagne d’Alassane Ouattara, réélu pour un dernier mandat de cinq ans en octobre 2015.

Début août, Alassane Ouattara a annoncé que le nouveau texte serait soumis à référendum à la fin d’octobre.

« Il faut qu’on contraigne Ouattara à mettre fin à sa procédure et le temps est arrivé », a insisté Pascal Affi N’Guessan.

L’AFD a prévu « organiser des meetings tous les week-end », a précisé à l’AFP Seydou Koulibaly, le directeur de cabinet de Pascal Affi N’Guessan. « Et si le pouvoir ne recule pas, ce seront des marches ».

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En lieu et place d’une nouvelle Constitution, Pascal Affi N’Guessan a réitéré la proposition de l’opposition « de convoquer la constituante ou la commission constitutionnelle pour que nous-mêmes on se réunisse et qu’on décide si nous voulons changer » de Constitution.

La Côte d’Ivoire a connu une décennie de crise politico-militaire, marquée par une partition entre le Nord aux mains de la rébellion et le Sud contrôlé par le camp de l’ex-président Laurent Gbagbo.

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Cette période troublée a culminé avec la crise post-électorale de 2010-2011, provoquée par le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival, Alassane Ouattara, à la présidentielle de novembre 2010. Les violences avaient fait plus de 3.000 morts en cinq mois.

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