Côte d’Ivoire: l’opposition lance la campagne contre la nouvelle Constitution
Des partis de l’opposition dont le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, ont lancé à Abidjan, une campagne de mobilisation contre la nouvelle Constitution voulue par le président Alassane Ouattara.
« L’Alliance des forces démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD) – coalition de l’opposition – est opposée au projet de Constitution que propose Alassane Ouattara », a lancé Pascal Affi N’Guessan, président du FPI, à ses partisans lors du lancement de la campagne.
« Il faut donc que par cette mobilisation (…), aujourd’hui nous puissions dire à Ouattara que trop c’est trop. (…) Que nous en avons marre de sa politique (…). C’est une occasion pour que le peuple ivoirien se mette debout ».
La rédaction d’une nouvelle Constitution était l’une des promesses de campagne d’Alassane Ouattara, réélu pour un dernier mandat de cinq ans en octobre 2015.
Début août, Alassane Ouattara a annoncé que le nouveau texte serait soumis à référendum à la fin d’octobre.
« Il faut qu’on contraigne Ouattara à mettre fin à sa procédure et le temps est arrivé », a insisté Pascal Affi N’Guessan.
L’AFD a prévu « organiser des meetings tous les week-end », a précisé à l’AFP Seydou Koulibaly, le directeur de cabinet de Pascal Affi N’Guessan. « Et si le pouvoir ne recule pas, ce seront des marches ».
En lieu et place d’une nouvelle Constitution, Pascal Affi N’Guessan a réitéré la proposition de l’opposition « de convoquer la constituante ou la commission constitutionnelle pour que nous-mêmes on se réunisse et qu’on décide si nous voulons changer » de Constitution.
La Côte d’Ivoire a connu une décennie de crise politico-militaire, marquée par une partition entre le Nord aux mains de la rébellion et le Sud contrôlé par le camp de l’ex-président Laurent Gbagbo.
Cette période troublée a culminé avec la crise post-électorale de 2010-2011, provoquée par le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival, Alassane Ouattara, à la présidentielle de novembre 2010. Les violences avaient fait plus de 3.000 morts en cinq mois.
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