Niger : sept opposants proches d’Hama Amadou libérés après 10 mois de détention
Sept opposants nigériens, proches de l’ancien président du Parlement Hama Amadou, arrivé deuxième à la présidentielle de mars, sont sortis dimanche de prison après dix mois de détention pour « attroupement armé et non armé », a annoncé leur parti.
Les prévenus, dont l’ex-ministre de la Santé Soumana Sanda, avaient été arrêtés le 14 novembre 2015, jour du retour à Niamey de l’opposant Hama Amadou qui s’était exilé en France après avoir été mis en cause dans un présumé trafic de bébés.
« Soumana Sanda et ses six codétenus sont sortis de prison ce matin après avoir purgé dix mois de prison », a dit à la presse Seïni Moukaila, un membre du Mouvement démocratique nigérien (Moden), le parti de Hama Amadou.
Les sept opposants étaient écroués à la prison de Say, à une cinquantaine de kilomètre au sud de la capitale.
Tous ont été arrêtés le 14 novembre 2015 à la suite de violents affrontements près de l’aéroport de Niamey entre forces de l’ordre et militants du Moden qui tentaient de s’y rendre pour accueillir Hama Amadou qui rentrait d’exil en France.
Leurs avocats ont dénoncé des arrestations « politiques ».
Très populaire dans la capitale, Soumana Sanda est le président de la section du Moden de Niamey. Ministre de la Santé de 2011 à 2013, il a été élu député lors des législatives de janvier dernier.
Hama Amadou, ex-président du Parlement, avait quitté le Niger fin août 2014 après l’autorisation par les députés de son audition par la justice dans l’affaire présumée de trafic international de bébés.
A son retour, le 14 novembre, il avait été arrêté dès sa descente d’avion et écroué au nord de Niamey. Quatre jours avant le second tour de la présidentielle du 20 mars, qui devait l’opposer au président Mahamadou Issoufou, l’opposant a été évacué vers la France pour des soins d’urgence.
Il n’est toujours pas rentré au Niger.
L’opposition avait dénoncé « une mascarade électorale » et avait appelé à boycotter le scrutin, remporté par le président Issoufou avec 92,51% des voix.
Le pouvoir a accusé l’opposition d’avoir boycotté le scrutin pour éviter une défaite.
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