Guinée: des violences à Conakry contre les coupures d’eau et d’électricité
Au moins cinq personnes ont été légèrement blessées vendredi soir à Conakry dans des violences liées à un mouvement de protestation contre les coupures d’eau et d’électricité, a appris l’AFP de source médicale.
Des manifestants en colère ont érigé des barricades, brûlé des pneus et renversé des poubelles sur les grands boulevards de plusieurs quartiers de la grande banlieue de Conakry, a constaté un journaliste de l’AFP.
« Pas d’eau, pas de vie, à bas la mauvaise gouvernance », « les fausses promesses y en a marre », scandaient les émeutiers qui ont été pourchassés à l’aide de gaz lacrymogène, dans l’obscurité et pendant plusieurs heures, par les forces de l’ordre et de sécurité.
Depuis lundi, une grande partie de la capitale guinéenne est privée d’eau courante en raison de canalisations défectueuses. Les coupures, voire l’absence totale d d’électricité, y sont récurrentes depuis des décennies et ont déjà donné lieu récemment à des manifestations de colère de la population.
Lors de sa prise de fonction en décembre 2010, Alpha Condé, premier président élu de Guinée, avait fait du rétablissement des services de base son principal objectif, mais plus de deux ans après, la situation reste critique tant à Conakry que dans le reste du pays.
Les violences liées aux protestations contre le manque d’eau et d’électricité, ont lieu parallèlement à des manifestations de l’opposition contre la tenue « unilatérale » d’élections législatives le 30 juin.
Depuis février ces manifestations qui rassemblent des milliers de personnes à Conakry ont presque toutes dégénéré en violences avec les forces de l’ordre qui ont fait une quinzaine de morts.
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