Le « Davos de l’Afrique » ouvre au Cap
Le Forum économique mondial a ouvert mercredi au Cap sa session annuelle consacrée à l’Afrique, pour discuter notamment des moyens d’asseoir la forte croissance du continent en réduisant sa dépendance aux exportations de matières premières.
Le « Davos de l’Afrique », qui accueille plus de 1. 000 délégués –chefs d’Etat, capitaines d’industrie et experts– sous le slogan « Faire tenir ses promesses à l’Afrique », doit durer jusqu’à vendredi.
Des groupes de discussion doivent s’entretenir des moyens dont le continent, qui fut longtemps synonyme de pauvreté, faim, maladie et guerre, peut profiter de sa croissance relativement forte.
Notamment réduire sa dépendance envers les exportations de matières premières ou la construction d’infrastructures qui permettraient de faciliter le commerce et relier entre elles des économies, ou encore la façon de libérer les talents des Africains.
« L’investissement en Afrique a considérablement augmenté ces dernières années. Nous avons une attente très positive pour les années à venir », a observé Mark Otty, chargé de l’Europe, le Moyen-Orient, l’Inde et l’Afrique chez Ernst & Young.
Après s’être beaucoup intéressés aux ressources naturelles de l’Afrique, les investisseurs se tournent maintenant vers des domaines tels que les télécommunications, la vente au détail, la production manufacturière et les services financiers.
« Y a-t-il des risques en Afrique ? Oui, mais certainement je dirais qu’il y a des risques énormes aussi en Europe », a-t-il déclaré à l’AFP.
« Donc, si j’étais un investisseur et que je regardais l’Afrique par rapport à l’Europe, je verrais des risques dans les deux marchés mais l’opportunité de rendements beaucoup plus élevés en Afrique. Donc, considérant l’équation risque-rendement, je pense que l’Afrique est très positive en ce moment. «
Même si le continent devrait afficher un rythme de croissance de 5% cette année, la récente chute des prix des produits de base –et notamment ceux de l’or– a mis en évidence la fragilité du système.
Et pour mieux illustrer les défis auxquels est confronté le continent, le Forum économique mondial a lui-même récemment classé l’Afrique du Sud, le pays hôte, à l’avant-dernière place mondiale pour l’enseignement des mathématiques, derrière le Yémen.
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