Madagascar : face à la contestation populaire, une mine d’or chinoise suspend son activité

La compagnie chinoise Jiuxing Mines, qui exploite le gisement aurifère de Soamahamanina à l’ouest de la capitale malgache, a annoncé vendredi la suspension de ses activités suite à plusieurs manifestations d’hostilité de la population.

Heurts entre policiers et manifestants à Soamahamanina opposés à la compagnie chinoise Jiuxing Mines qui exploite le gisement aurifère de Soamahamanina, le 29 septembre 2016, à Madagascar. © RIJASOLO/AFP

Heurts entre policiers et manifestants à Soamahamanina opposés à la compagnie chinoise Jiuxing Mines qui exploite le gisement aurifère de Soamahamanina, le 29 septembre 2016, à Madagascar. © RIJASOLO/AFP

Publié le 7 octobre 2016 Lecture : 1 minute.

« La société veut se retirer pour que le calme et la sécurité reviennent dans la ville de Soamahamanina », a expliqué à l’AFP Stella Andriamamonjy, la responsable communication de l’entreprise chinoise.

« On est en droit d’insister pour rester vu les investissements qui ont déjà été faits, mais nous faisons ce sacrifice pour l’apaisement social », a-t-elle poursuivi.

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Vendredi, les pelles excavatrices et les camions avaient déjà été retirés du site, selon une journaliste de l’AFP.

Seul un lieu de prière, quelques mégots de cigarettes chinoises et quelques tentes y traduisaient encore la présence passée de travailleurs chinois.

La mine a officiellement ouvert en mai 2016 et employait de manière permanente 11 Malgaches et 20 Chinois. Mais elle a rapidement été contestée par les populations locales, qui manifestent tous les jeudis depuis le mois de juin.

Fin septembre, une de ces manifestations a tourné à l’affrontement entre la police et les villageois, qui exigent le départ des investisseurs chinois accusés de spolier leurs terres.

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Jiuxing Mines avait pourtant obtenu du gouvernement malgache une autorisation d’exploitation pour quarante ans.

Les investisseurs chinois attendent désormais des mesures des autorités pour apaiser la situation et reprendre l’exploitation.

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« On espère que l’État va proposer des solutions afin que l’on puisse trouver un terrain d’entente avec la population locale. On espère revenir sur de nouvelles bases, réparer les erreurs passées », a assuré Stella Andriamamonjy.

« Nous allons faire de notre mieux pour mettre en place d’abord les actions sociales, puisque c’est ce que les gens d’ici attendent, avant de procéder vraiment à l’extraction proprement dite », a-t-elle précisé.

En contrepartie de son installation, la société s’était engagée à construire des routes, électrifier le village, à réhabiliter un centre de santé et à en construire un nouveau.

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