Burkina : Kaboré appelle à une lutte « implacable » contre le terrorisme
À l’occasion de la célébration du deuxième anniversaire des manifestations populaires qui ont chassé le président Blaise Compaoré du pouvoir le 31 octobre 2014, Roch Marc Christian Kaboré a promis d’être « implacable » contre le terrorisme.
« C’est le lieu de réaffirmer avec force qu’autant nous devons opposer une lutte implacable contre le terrorisme et toutes ses formes, autant nous devons être intraitables à l’égard de tous les auteurs de tentative de déstabilisation de la démocratie et de l’Etat de droit au Burkina Faso », a déclaré le chef de l’Etat.
Pays pauvre d’Afrique de l’ouest situé dans la bande sahélo-saharienne et zone tampon entre le Sahel et la zone guinéenne, le Burkina Faso, jusque-là épargné par les attaques qui touchent la plupart des pays sahéliens, fait face depuis 2015 à des attaques répétées sur son territoire. Le 15 janvier, une attaque spectaculaire menée par un commando jihadiste en plein coeur de Ouagadougou a fait 30 morts et 71 blessés.
Il y a deux semaines, quatre soldats burkinabè et deux civils ont été abattus par de présumés jihadistes à Intamgom, localité du nord située à 5 km de la frontalière du Mali et à une vingtaine de km du Niger.
Le président Kaboré a appelé tous les Burkinabè « à prêter main forte à nos forces de défense et de sécurité, à une franche collaboration afin de permettre de garantir la sécurité de notre pays et de sa démocratie ».
Il a assuré que « le gouvernement s’est d’ores et déjà engagé à prendre les dispositions pour renforcer les capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité déployées sur les frontières comme à l’intérieur du pays ».
Visiblement agacé par les critiques quant à l’incapacité supposée de son gouvernement à répondre aux aspirations de la jeunesse « insurgée » qui a fait partir Compaoré il y a deux ans, M. Kaboré a appelé ses compatriotes « à quitter le terrain de la critique facile et des procès d’intention ».
« Il n’est pas possible de prétendre en moins d’un an (de gouvernance, ndlr) de trouver des solutions acceptables et durables sans se donner le temps et les moyens d’y travailler », s’est défendu le chef de l’Etat.
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