Bénin : interpellé dans une affaire de drogue, Sébastien Ajavon attend la suite de la procédure

Le patron des patrons béninois Sébastien Ajavon, interpellé vendredi dans une affaire de trafic de drogue présumé, s’apprêtait lundi soir à passer une quatrième nuit à la gendarmerie, dans l’attente d’une décision du parquet sur la suite de la procédure.

Sébastien Ajavon, président du patronat béninois. © DR

Sébastien Ajavon, président du patronat béninois. © DR

Publié le 31 octobre 2016 Lecture : 2 minutes.

L’homme d’affaires, qui préside le patronat béninois et est surnommé « le roi du poulet » pour avoir fait fortune dans l’agro-alimentaire, était arrivé troisième avec 22% des voix au premier tour de l’élection présidentielle de mars au Bénin. Il s’était rallié au deuxième tour à Patrice Talon, devenu président.

M. Ajavon, qui a dénoncé un complot, a été arrêté vendredi soir avec trois de ses employés, après la découverte, le matin au port de Cotonou de près de 14 millions d’euros de drogue dans un conteneur chargé de cartons de gésiers de dinde, destiné à sa société Comon SA.

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La gendarmerie avait déclaré à la presse avoir « retrouvé dans le conteneur environ 18 kg de cocaïne pure d’une valeur estimée à environ 9 milliards de francs CFA ».

Sébastien Ajavon avait aussitôt tenu une conférence de presse dans un hôtel de Cotonou, dénonçant un complot contre lui.

« Nous recevons des centaines, des milliers de conteneurs. Comment est-ce qu’ils ont su que dans un seul conteneur il y avait de la drogue ? C’est une manière de voyou puisque les plombs qui étaient sur les containers n’étaient plus là », avait déclaré M. Ajavon.

« On m’avait déjà prévenu ces derniers temps qu’ils allaient essayer de me mettre quelque chose pour me créer des ennuis », avait-il ajouté.

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Interpellé dès la fin de sa conférence de presse, M. Ajavon est retenu depuis dans les locaux de la compagnie de gendarmerie à Cotonou.

Ses avocats dénoncent une détention arbitraire et de nombreux « vices de procédure ». Ils assurent que leur client n’a pas été entendu dans le respect des règles.

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« Aucune notification de garde-à-vue ni de charge ne lui a été faite » a insisté Jacques Migan, porte-parole du collège d’avocats.

Au Bénin, la garde-à-vue peut durer jusqu’à huit jours pour une affaire de trafic de drogue.

« En raison des besoins de l’enquête, des mesures de placement en garde à vue ont été prononcées et ont dû être prorogées à l’encontre des personnes mises en cause » a expliqué lundi soir à la presse Badirou Lawani, procureur de la République du tribunal de première instance de Cotonou.

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