L’Afrique, au coeur des priorités de développement d’Air France-KLM

L’Afrique, où le trafic aérien connaît une formidable croissance, est « au coeur des priorités » d’Air France-KLM qui entend conforter sa place de numéro 1 sur les vols entre l’Europe et ce continent, selon le directeur général adjoint Afrique et Moyen Orient du groupe Pierre Descazeaux.

L’Afrique, au coeur des priorités de développement d’Air France-KLM © AFP

L’Afrique, au coeur des priorités de développement d’Air France-KLM © AFP

Publié le 5 avril 2013 Lecture : 3 minutes.

« Ces cinq dernières années, notre croissance, en termes de capacités, a été de 4 à 5% par an en dehors de 2011, où nous sommes restés stables », en raison des troubles géopolitiques, a-t-il expliqué lors d’un entretien à l’AFP.

Pour cet été, les capacités du groupe franco-néerlandais vont même croître de 8,1%, « la plus forte croissance des réseaux long-courriers ». Les vols Afrique représentent environ 15% de son trafic long-courrier, qui s’est particulièrement bien redressé en 2012.

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Air France et KLM investissent sur le continent depuis plus de dix ans. Car, à la faveur d’une croissance économique soutenue, environ 5% par an, les perspectives de développement de trafic sont prometteuses.

L’Association internationale du transport aérien prévoit que l’Afrique connaîtra la deuxième plus forte croissance du trafic mondial après la Chine, de l’ordre de 6% par an sur les 4 à 5 ans à venir, rappelle le responsable.

« Notre souhait est de rester leaders sur l’axe Europe/Afrique. (. . . ) La concurrence arrive et il faut faire mieux que la concurrence », souligne M. Descazeaux.

Air France et KLM détiennent actuellement 25% de l’offre entre l’Europe et l’Afrique contre 13 à 14% pour le groupe Lufthansa et environ 12% pour IAG, selon des données officielles du secteur.

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Le groupe dessert 42 villes au départ de Paris ou d’Amsterdam et 6 en partenariat avec Kenya Airways au départ et vers Nairobi. Il propose plus de 300 vols hebdomadaires sans compter les vols vers le Maghreb.

Et, pour maintenir son leadership, il ajoute en permanence des fréquences et recourt à des avions de plus grande capacité. Il s’efforce également de proposer un maximum de vols sans escale.

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Depuis le 31 mars, le vol vers le Gabon est ainsi devenu quotidien (5 vols hebdomadaires auparavant), soit 30% de sièges supplémentaires. Au Sénégal, des Boeing 777 de plus grande capacité permettent d’augmenter l’offre de 30%.

Air France et KLM jouent en outre sur leur complémentarité, la française étant plus présente en Afrique de l’ouest et centrale francophone quand la néerlandaise est traditionnellement implantée en Afrique de l’est.

Le groupe sait enfin « rester présent dans les mauvais jours aussi », comme ce fut le cas dernièrement au Mali. « C’est très important (. . . ) car au-delà du lien industriel, il y a un lien affectif », défend Pierre Descazeaux.

Interrogé par ailleurs sur l’offensive des compagnies émiraties sur l’Afrique, il reconnaît que « les compagnies du Golfe investissent beaucoup en Afrique de l’est et de plus en plus en Afrique de l’ouest et centrale », de même que la compagnie turque Turkish Airlines.

Pour autant, il estime qu’un équilibre va se créer. « Nous ne sommes pas sur le même créneau, note-t-il. Nous opérons entre l’Afrique et l’Europe ou entre l’Afrique et l’Amérique du nord et du sud. A l’inverse, nous sommes moins bien placés pour aller vers l’Asie ».

Sur l’impact d’une telle concurrence sur les prix, Pierre Descazeaux souligne que la croissance fait baisser les prix structurellement. « La proportion de clients qui ont accès à des tarifs les plus bas augmente mécaniquement », dit-il.

Et de citer l’exemple du Gabon. « Le tarif le plus bas est 25% moins cher que le tarif le plus bas que nous avions avant d’augmenter les fréquences. Cela aide à remplir les avions et c’est bon pour le pays et pour les clients », résume le dirigeant.

La limite reste le coût du pétrole (un tiers des coûts totaux des compagnies).

Enfin, l’objectif numéro 1 dans les mois à venir, l’ouverture de la desserte de Port Gentil, ville pétrolière du Gabon, à l’issue des travaux de la piste et de l’aérogare.

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