Nigeria: le pétrolier ENI cesse certaines activités pour cause de sabotages
La compagnie pétrolière italienne ENI a annoncé samedi l’arrêt de certaines de ses activités au Nigeria, dans l’Etat de Bayelsa (sud), en invoquant les actes de sabotages des oléoducs devenus trop fréquents.
Dans un communiqué, « ENI confirme que la société a décrété dans la nuit du 21 au 22 mars l’état de force majeure et ordonné l’arrêt de toutes les activités onshore (à terre, ndlr) sur le site de Swamp Area, dans l’Etat de Bayelsa, au Nigeria ». « La décision a été prise en raison de l’intensification des activités de +bunkering+, c’est-à-dire de sabotage des oléoducs », a précisé la société.
Selon la compagnie, ces sabotages accompagnés de vol de pétrole « ont atteint des niveaux qui n’étaient plus soutenables ces derniers temps aussi bien du point de vue de la sécurité des personnes qu’en raison des dégâts provoqués à l’environnement pas ces activités ».
Le géant énergétique italien rappelle que la production du site Swamp Area est d’environ 35. 000 à 40. 000 barils équivalent pétrole par jour et que les pertes dues aux sabotages avaient atteint des pointes de 60% de cette production.
Les actes de sabotage sont fréquents dans le Delta du Niger où des voleurs, perforant des trous directement dans les oléoducs, alimentent le marché noir.
Le Nigeria est le premier producteur de brut du continent et tire la plupart de ses revenus de cette industrie. Pourtant, les populations du Delta du Niger vivent dans une grande pauvreté, la région est sous-développée et extrêmement polluée.
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