Erdogan en Afrique pour parler du prédicateur Gülen

Le président turc Recep Tayyip Erdogan est parti dimanche pour la Tanzanie, première étape d’une tournée en Afrique de l’Est pendant laquelle il évoquera les activités du prédicateur Fethullah Gülen qu’il accuse d’avoir ourdi le putsch manqué en juillet.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, le 18 janvier 2017 à Ankara. © AFP/KAYHAN OZER

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, le 18 janvier 2017 à Ankara. © AFP/KAYHAN OZER

Publié le 22 janvier 2017 Lecture : 1 minute.

Recep Tayyip Erdogan, le président turc, et Mohamed Ould Abdel Aziz, le président mauritanien, à Nouakchott le 28 février 2018. © Kayhan Ozer/AP/SIPA
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Offensive diplomatique turque en Afrique : les enjeux de la tournée d’Erdogan

Recep Tayyip Erdogan s’est lancé dans une tournée africaine particulièrement chargée, du 26 février au 2 mars. Le président turc aura visité pas moins de quatre pays : l’Algérie, le Sénégal, la Mauritanie et le Mali. Quels ont été les dossiers abordés ? Que dit cette visite de la stratégie turque sur le continent ? Tous nos articles à retrouver ici.

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« Nous allons mettre sur la table les activités de FETO dans les pays africains comme la Tanzanie, le Mozambique, ou d’autres », a déclaré M. Erdogan lors d’une conférence de presse à l’aéroport à Istanbul.

Dans la terminologie des autorités turques, l’acronyme FETO, pour « Organisation terroriste des partisans de Fethullah », désigne le mouvement du prédicateur, à la tête d’un vaste réseau d’écoles, d’entreprises et d’ONG, notamment dans des pays africains.

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« Nous allons évoquer avec nos homologues nos attentes en ce qui concerne la lutte contre FETO », a ajouté M. Erdogan, qui doit également se rendre au Mozambique et à Madagascar, pendant sa tournée qui se déroulera du 22 au 26 janvier.

M. Gülen, qui vit en exil aux Etats-Unis depuis la fin des années 1990, affirme que son mouvement est pacifique et nie toute implication dans la tentative de coup d’Etat du 15 juillet contre M. Erdogan, dont il fut autrefois un proche allié.

Après le putsch avorté, le gouvernement turc a lancé des purges dont l’ampleur a suscité l’inquiétude de l’Union européenne et d’ONG. Plus de 43.000 personnes, dont des enseignants, des policiers et des magistrats, ont été incarcérés.

En plus de cette offensive judiciaire, les dirigeants turcs ont multiplié les initiatives sur le front diplomatique, réclamant la fermeture d’écoles et de fondation gulénistes à l’étranger, notamment dans les Balkans, en Asie centrale et en Afrique.

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Ankara réclame par ailleurs à Washington l’extradition de M. Gülen, le Premier ministre Binali Yildirim ayant dit espérer que le nouveau président américain, Donald Trump, ferait en sorte d’ »accélérer le processus judiciaire ».

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