A Tunis, la police tire des gaz lacrymogènes sur des manifestants
La police a tiré des gaz lacrymogènes sur quelques centaines de manifestants dans le centre Tunis qui dénonçaient jeudi l’assassinat la veille de l’opposant Chokri Belaïd.
Des heurts entre policiers et manifestants ont éclaté lorsque ces derniers se sont approchés du ministère de l’Intérieur sur l’avenue Habib Bourguiba.
La police avait auparavant appelé à « manifester sans jeter de pierres ».
Des nuages de gaz se sont répandus sur toute l’avenue, alors que la police pourchassait à coup de matraques les manifestants dans les rues alentours.
Des affrontements similaires la veille ont fait un mort dans les rangs de la police.
Des centaines de manifestants anti-islamistes et la police s’affrontaient également devant le siège du gouverneur de Gafsa, ville instable du bassin minier (centre).
Le principal syndicat tunisien a appelé à la grève générale vendredi pour les funérailles de l’opposant. « L’Union tunisienne générale du travail (UGTT) a décidé d’appeler à la grève générale vendredi, lors d’une réunion extraordinaire de sa direction élargie », a indiqué le syndicat dans un bref communiqué jeudi.
De son côté, le chef du groupe parlementaire islamiste Ennahda a annoncé à la télévision nationale rejeter l’annonce de la formation d’un gouvernement de technocrates apolitiques formulée la veille par le Premier ministre Hamadi Jebali.
« Nous avons refusé cette proposition (. . . ) le chef du gouvernement a pris cette décision sans consulter la coalition (gouvernementale) ni le mouvement Ennahda », a-t-il annoncé, alors que tout cabinet doit être approuvé par l’Assemblée où le parti islamiste au pouvoir, Ennahda, contrôle 89 des 217 sièges.
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