Les vautours africains menacés d’empoisonnement par des charognes

Les vautours africains courent un risque accru d’empoisonnement, mettent en garde des scientifiques en Afrique du Sud qui craignent de voir se réduire encore davantage le nombre de ces oiseaux très menacés, selon une étude publiée mercredi aux Etats-Unis.

Les vautours africains menacés d’empoisonnement par des charognes © AFP

Les vautours africains menacés d’empoisonnement par des charognes © AFP

Publié le 31 janvier 2013 Lecture : 2 minutes.

Cette recherche sans précédent sur les distances parcourues par les vautours en Afrique du Sud et leurs habitudes pour se nourrir révèle que ces oiseaux voyagent de très longues distances hors des parcs nationaux où ils sont protégés.

Ils sortent des parcs pour apparemment éviter la compétition pour la nourriture avec les nombreux grands prédateurs comme les lions et préfèrent la facilité d’accès des charognes dans les zones agricoles.

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Mais les vautours risquent de consommer des carcasses de bétail qui ont été traitées avec différents médicaments qui peuvent être mortels pour ces oiseaux.

Parfois ces carcasses sont empoisonnées à dessein par les éleveurs pour contrôler le nombre de carnivores qui s’attaquent à leur bétail comme les chacals.

« Ces pratiques dans l’élevage moderne présentent un risque grandissant d’empoisonnement mortel pour ces vautours et nécessiterait de fournir à ces oiseaux une source de nourriture non-contaminée et de sensibiliser les éleveurs », souligne Louis Phipps, un chercheur de l’Université de Pretoria, co-auteur de ces travaux publiés dans la revue scientifique américaine PLOS One.

En Inde par exemple, plusieurs espèces de vautours sont en voie d’extinction à cause d’empoisonnement accidentel en se nourrissant de carcasses de bétail qui contiennent des anti-inflammatoires administrés par les fermiers.

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Ces médicaments sont mortels pour les vautours et la crainte c’est que ces substances soient de plus en plus utilisées en Afrique, relève Louis Phipps.

Ces scientifiques ont traqué six jeunes vautours africains (Gyps africanus) pendant une période de 200 jours pour la plupart à l’aide de GPS attachés sur leur dos.

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« Nous avons découvert que ces jeunes vautours voyageaient sur de plus grandes distances que nous imaginions pour trouver de la nourriture, parcourant parfois plus de 220 kilomètres par jour », a relevé Stephen Willis, un biologiste de l’Université de Durham, autre co-auteur de l’étude.

« Certains de ces oiseaux ont traversé cinq pays sur une période de 200 jours ce qui montre la nécessité d’une collaboration internationale pour les protéger », a-t-il jugé.

Trois espèces de vautours en Afrique du Sud sont gravement menacées d’extinction, leur nombre ayant décliné de plus de 97% depuis le début des années 1990, ont souligné les auteurs de l’étude.

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