Niger : reddition de 130 combattants de Boko Haram

Cent trente combattants nigériens du groupe islamiste Boko Haram ont déposé les armes et se sont rendus aux autorités nigériennes depuis décembre dans la région de Diffa (sud-est du Niger), a annoncé le président du Niger, Mahamadou Issoufou.

Capture d’écran d’une vidéo de Boko Haram, rendue publique en octobre 2014. © AP/SIPA

Capture d’écran d’une vidéo de Boko Haram, rendue publique en octobre 2014. © AP/SIPA

Publié le 5 mars 2017 Lecture : 2 minutes.

« 130 éléments (nigériens) de Boko Boko Haram se sont déjà rendus » grâce à « notre politique de main tendue », a annoncé samedi soir le président nigérien lors d’une réunion avec les 15 ambassadeurs du Conseil de sécurité de l’ONU en mission dans les quatre pays confronté au groupe jihadiste nigérian Boko Haram dans le bassin du lac Tchad.

« Boko Haram est en train d’être affaibli » alors « nous nous sommes dit qu’au lieu d’avoir à le combattre, s’il y en a parmi eux qui veulent se rendre, nous sommes prêts à les accepter », a expliqué M. Issoufou.

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Des redditions qui se multiplient

Le président Issoufou a « souhaité » que le mouvement de « reddition », entamé fin décembre dernier, « s’amplifie » et que « plus de jeunes de Boko Haram déposent les armes et reviennent sur le droit chemin ».

Fin décembre 2016, une trentaine de combattants nigériens de Boko Haram de la région de Diffa avaient déposé les armes et s’étaient rendus aux autorités. Le 5 janvier, une vingtaine d’autres combattants se sont également rendus aux autorités nigériennes.

« Nous sommes prêts à leur garantir la vie sauve et à créer les conditions de leur réinsertion socio-économique », a assuré le président du Niger.

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Une mission de l’ONU

« Nous voulons mettre la lumière sur la crise oubliée » et « encourager la communauté internationale à mieux y répondre », a déclaré de son côté le représentant permanent du Royaume-Uni aux Nations unies, Matthew Rycroft, à l’issue d’une rencontre avec M. Issoufou.

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La crise dans la région du lac Tchad « n’avait pas eu l’attention qu’elle méritait » et « nous voulons réparer cette erreur qui était une injustice », a ajouté l’ambassadeur de France à l’ONU, François Delattre.

Les ambassadeurs du Conseil de sécurité de l’ONU ont entamé vendredi au Cameroun une mission dans les quatre pays riverains du lac Tchad afin d’attirer l’attention sur la crise dans cette région, où des centaines de milliers de réfugiés ont fui les jihadistes de Boko Haram.

Plus de 300 000 réfugiés

Boko Haram, qui a pris les armes en 2009 pour imposer sa propre version d’un salafisme radical dans le nord-est du Nigeria, mène depuis huit ans des raids meurtriers et des attentats-suicides dans les quatre pays riverains du lac Tchad.

La région de Diffa abrite plus de 300 000 réfugiés et déplacés, dont des milliers vivent aux dépens d’une population locale déjà très pauvre, selon l’ONU qui demande à la communauté internationale d’accroître son soutien financier pour leur venir en aide.

Quatorze pays ont promis 672 millions de dollars lors d’une conférence de donateurs à Oslo fin février, des promesses considérées par l’ONU comme un bon départ.

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