Niger : libération de prisonniers du coup d’État présumé de 2015

Une dizaine de personnes détenues pour leur rôle dans le coup d’État présumé de décembre 2015 au Niger, dont deux proches de l’opposant Hama Amadou, ont été libérées vendredi, a indiqué un de leurs avocats.

Publié le 25 mars 2017 Lecture : 2 minutes.

« Tout à l’heure nos clients ont été libérés (…) Les charges qui pèsent sur eux ont été à moitié suspendues, c’est à dire qu’ils ont bénéficié d’un non-lieu partiel », a annoncé Me Ali Kadri sur la télévision privée « Bonféreye ».

Selon l’avocat « il n’y avait pas de charges suffisantes » qui « puissent permettre (…) de continuer à les garder en prison ».

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« Les civils dans leur totalité », ont été remis en liberté, dont des proches de l’opposant nigérien Hama Amadou: Oumarou Dogari, l’ex-maire de Niamey et Issoufou Issaka, ex-ministre de l’Hydraulique, a-t-il noté.

MM. Dogari et Issaka ont été élus députés en mars 2016, durant leur incarcération, au titre du Mouvement démocratique nigérien (Moden) de M. Amadou.

Le 17 décembre 2015, le président du Niger, Mahamadou Issoufou, qui briguait un second mandat, avait affirmé qu’une tentative de coup d’État avait été déjouée, justifiant l’arrestation de douze militaires, trois douaniers et une dizaine de civils.

Parmi les militaires arrêtés figuraient le général Souleymane Salou, ancien chef d’état-major, le colonel Idi Abdou Dan Haoua, commandant de la base aérienne de Niamey, et le commandant Naré Maidoka, chef du 1er Bataillon d’Artillerie de Tillabéri, une ville située à une centaine de kilomètres à l’ouest du pays et proche de la frontière avec le Mali.

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Issoufou Oumarou, le commandant d’une force spéciale de lutte antiterroriste logée à la présidence, et le capitaine Amadou Chékaraou, autre responsable d’une unité d’élite antiterroriste basée au nord de la capitale, avaient aussi été écroués.

Hama Amadou, avait lui-même avait été « entendu » dans le cadre de l’enquête sur ce coup d’Etat présumé. Il était alors incarcéré dans la prison de Filingué, au nord de la capitale, pour son implication présumée dans un trafic de bébés avec le Nigeria, avait expliqué le ministère de la Défense.

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Selon les autorités, les putschistes présumés étaient « suivis depuis près d’un mois » et le coup de force a été « conjuré grâce à la loyauté » de certains militaires « qui rendaient régulièrement compte de la progression du projet ».

« Nous avons suffisamment de preuves », notamment des « échanges de SMS et de correspondances entre eux », avait soutenu, Hassoumi Massoudou, à l’époque ministre de l’Intérieur.

L’opposition avait émis « les plus grandes réserves », et avait réclamé « du président Issoufou des preuves » du coup d’Etat déjoué.

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