Niger : 7 millions d’euros payés par an à des enseignants fictifs

L’Etat nigérien verse chaque année plus de 4,789 milliards de FCFA (environ 7,3 millions d’euros) à quelque 3.000 enseignants dont les autorités ne retrouvent pas la trace, a révélé samedi le ministre nigérien de l’Education.

Des élèves en salle de classe dans une école primaire de Zinder, le 1er juin 2012 au Niger. © AFP

Des élèves en salle de classe dans une école primaire de Zinder, le 1er juin 2012 au Niger. © AFP

Publié le 9 avril 2017 Lecture : 1 minute.

« Par an, du fait des enseignants qu’on n’arrive pas à retrouver sur les listes, l’Etat perd 4.789.200.000 FCFA », a affirmé le ministre nigérien de l’Education, Daouda Mamadou Marthé devant les députés.

Ces enseignants sont composés de « contractuels » qui « n’existent pas du tout sur les listes officielles d’émargement », a expliqué le ministre. Il exposait aux parlementaires les résultats d’une enquête menée en 2016 par la Haute autorité de lutte contre la corruption et infractions assimilées (Halcia-organe gouvernemental).

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L’enquête a été menée « école par école » par des gendarmes et des civils, selon la Halcia.

Les agents « contractuels » représentent environ « 80% » du corps des enseignants du pays. Faute de budgets conséquents pour recruter des enseignants titulaires, les autorités font appel depuis une dizaine d’années à des « contractuels », souvent sans aucune formation, pour dispenser des cours dans le primaire, le secondaire et dans les écoles professionnelles.

A titre de rémunération, un « contractuel » reçoit « un pécule mensuel de 75.000 à 100.000 FCFA » (114 à 152 euros), d’après la Halcia.

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