Egypte: en pleine crise, le président Morsi annule des hausses de taxes
Le président égyptien Mohamed Morsi a annulé dans la nuit des hausses de taxes sur des produits de base et de grande consommation, quelques heures après les avoir décidées, alors que le pays traverse une grave crise politique, a rapporté lundi l’agence officielle Mena.
M. Morsi a demandé au gouvernement du Premier ministre Hicham Qandil « d’ouvrir un dialogue social sur ces mesures afin de ne pas alourdir le fardeau sur les citoyens », a ajouté l’agence.
Cette décision survient alors que le président islamiste a décidé de maintenir pour samedi un référendum sur un projet de Constitution qui divise profondément le pays, et contre lequel l’opposition libérale et de gauche appelle à de nouvelles manifestations mardi.
Ces hausses devaient concerner des produits comme l’acier, le ciment, les sodas, la bière ou encore les cigarettes.
Le parti des Frères musulmans, Liberté et Justice (PLJ), dont est issu M. Morsi, avait publié dans la nuit un communiqué pour « rejeter toute politique du gouvernement qui alourdit le fardeau des pauvres ».
L’Egypte connaît depuis la chute de Hosni Moubarak en février 2011 de graves difficultés économiques provoquées en particulier par la chute du tourisme et par l’effondrement des investissements étrangers, autrefois florissants.
Cette crise a déjà amené le gouvernement à prendre des mesures d’austérité comme une réduction des subventions sur le gaz butane et sur l’électricité, rappelle l’agence Mena.
L’Egypte attend un feu vert définitif du Fonds monétaire international (FMI) à une demande de prêt 4,8 milliards de dollars pour l’aider à surmonter cette situation et accompagner des mesures destinées à lutter contre l’aggravation du déficit budgétaire.
Le 27 novembre, le FMI avait indiqué qu’un « changement majeur » dans la politique économique en Egypte pourrait remettre en cause le pré-accord annoncé une semaine plus tôt.
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