« La stabilité du Mali est importante pour la sécurité de l’Europe », selon un ministre allemand
La stabilité du Mali est « importante pour la sécurité de l’Europe », a déclaré jeudi à Bamako le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, lors d’une visite de quelques heures dans ce pays dont le Nord est occupé par des groupes islamistes armés.
« La stabilité du Mali est très importante pour la sécurité chez nous en Europe », a indiqué M. Westerwelle dans une brève déclaration à l’aéroport de Bamako.
Il a annoncé une contribution de son pays d’un montant d’un million d’euros « pour soutenir les populations » du nord du Mali au titre de l’action humanitaire.
Le diplomate allemand a évoqué la nécessité du dialogue entre les Maliens pour trouver une solution à la crise dans le Nord. « Nous voulons un processus qui regroupe toutes les parties avec une approche politique qui a pour orientation la démocratie », a-t-il dit.
Le diplomate allemand a, au cours de sa visite à Bamako, rencontré le président de transition, Dioncounda Traoré, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra et son homologue malien, Tiéman Coulibaly.
Dans un communiqué publié jeudi, le Premier ministre malien, rendant compte de son entretien avec le diplomate allemand a indiqué que ce dernier l’a informé que « l’Allemagne allait tout mettre en ouvre pour éviter que le Mali devienne un sanctuaire pour le terrorisme international.
« Mon pays est prêt à apporter des moyens financiers pour aider le Mali à relever les défis auxquels il est confronté », a dit le ministre allemand, cité dans le communiqué.
Guido Westerwelle a quitté Bamako jeudi après-midi pour Dakar après avoir annulé la conférence de presse qu’il avait prévue.
Il doit rencontrer dans la soirée le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall dans la capitale sénégalaise.
M. Westerwelle avait déclaré le 23 octobre que son pays était prêt à participer à une mission militaire internationale pour « aider les Africains » à stabiliser le Nord-Mali.
« La communauté internationale doit soutenir le Mali pour reprendre le contrôle du Nord-Mali », avait-il dit.
Le 12 octobre, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution préparant le déploiement d’une force militaire internationale de quelque 3. 000 hommes au Mali, donnant 45 jours à la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour préciser ses plans.
Depuis avril, des militants d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), leurs alliés touareg d’Ansar Dine et les jihadistes du Mouvement pour l’unicité et la jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) imposent la charia dans le nord du Mali et une partition de ce pays.
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