Le Burundi demande aux donateurs un peu plus d’un milliard de dollars

Le Burundi a demandé lundi à Genève aux donateurs internationaux un peu plus d’un milliard de dollars pour l’aider à financer ses programmes de développement pour les quatre prochaines années, a indiqué le vice-président de ce pays africain, Gervais Rufyikiri.

Le Burundi demande aux donateurs un peu plus d’un milliard de dollars © AFP

Le Burundi demande aux donateurs un peu plus d’un milliard de dollars © AFP

Publié le 29 octobre 2012 Lecture : 2 minutes.

Le 29 et 30 octobre, le Burundi, un pays enclavé d’Afrique de l’est, a organisé à Genève une conférence de donateurs, parmi lesquels plusieurs agences des Nations unies, afin de présenter les « enjeux et opportunités liés au développement futur » du pays et d’obtenir des promesses de fonds.

Le président du Burundi, Pierre Nkurunziza, devait participer à la conférence mais il a annulé le déplacement vendredi dernier.

la suite après cette publicité

M. Rufyikiri a expliqué aux médias que le président du Burundi avait eu des « empêchements », sans préciser, ajoutant que plus de dix ministres étaient venus à Genève.

Concernant les besoins financiers du Burundi, le haut responsable a indiqué que son pays évaluait à 2,1 milliards de dollars (1,6 milliard d’euros) les fonds nécessaires pour mettre en place le Cadre stratégique de croissance et de lutte contre la pauvreté (CSLP II), couvrant la période 2012-2016.

« Le gouvernement estime qu’il sera capable de mobiliser 48% de ce montant. Le reste est sollicité comme appui des différents partenaires », a déclaré M. Nkurunziza, lors d’une conférence de presse.

Il s’est par ailleurs déclaré « optimiste » quant aux engagements attendus des donateurs, au vu des « contacts préliminaires » menés par le Burundi.

la suite après cette publicité

Concernant la situation politique dans son pays, M. Nkurunziza a estimé que le Burundi évolue « dans un contexte démocratique très avancé », soulignant par ailleurs la liberté d’expression qui règne sur place.

« La guerre, c’est de l’histoire au Burundi », a répété à plusieurs reprises le vice-président. « Le Burundi a son passé, le Burundi a eu un passé sombre, le Burundi a eu le temps de s’évaluer, de faire un autre chemin, (. . . ) pour se classer parmi les pays qui se modernisent », a-t-il dit.

la suite après cette publicité

« Aujourd’hui le peuple se prépare pour les élections de 2015. Puisqu’il y a une volonté de laisser les partis s’organiser, rien n’empêchera que les élections de 2015 se passent dans un cadre de multipartisme », a-t-il par ailleurs considéré.

La multiplication des violences au Burundi fin 2011 avait fait craindre à de nombreux observateurs une reprise des hostilités à plus grande échelle, alors qu’entre 1993 et 2006, le pays a été marqué par une guerre civile qui a fait près de 300. 000 morts.

Par ailleurs, des membres de l’opposition ont été abattus par dizaines au Burundi depuis deux ans selon l’ONU, mais le pouvoir nie de telles exécutions extrajudiciaires, suscitant l’impatience grandissante des donateurs internationaux.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires