Élections générales en Angola : l’opposition réclame un recomptage

Quatre partis d’opposition angolais ont exigé dimanche un recomptage des voix exprimées lors des élections générales du 23 août, jugeant « irréguliers » les résultats qui ont accordé la victoire au parti au pouvoir depuis quarante-deux ans.

Le chef de l’Union pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), Isaias Samakuva (2e D), le 3 septembre lors d’une conférence de presse à Luanda. © Ampe Rogeria/AFP

Le chef de l’Union pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), Isaias Samakuva (2e D), le 3 septembre lors d’une conférence de presse à Luanda. © Ampe Rogeria/AFP

Publié le 3 septembre 2017 Lecture : 2 minutes.

Le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA) a été crédité par la Commission nationale électorale (CNE) de 61,1% des suffrages et d’une majorité absolue de 150 des 220 sièges du Parlement, selon un comptage provisoire portant sur 97% des bureau de vote publié deux jours après le scrutin.

La CNE doit proclamer mercredi les résultats définitifs.

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Dans une déclaration lue devant la presse, le chef de l’Union pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), Isaias Samakuva, a déploré que le « processus de détermination des résultats définitifs (…) n’ait pas été mené dans la majorité des cas, conformément à la loi ».

Outre M. Samakuva, ce document a été signé par les présidents de la CASA-CE, Abel Chivukuvu, du PRS, Beneito Daniel, et du FNLA, Lucas Ngonda.

Entre autres « irrégularités », les chefs de l’opposition disent avoir constaté « la disparition d’urnes, l’apparition de nouvelles urnes, la disparition de bulletin de votes (…) et la présence illégale d’individus étrangers au processus » lors du dépouillement.

En conséquence, ils jugent le processus électoral « inconstitutionnel et illégal » et exigent un « nouveau comptage au niveau des provinces », ainsi que son contrôle par « une commission des bons offices de la société civile et des églises ».

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« Autres moyens de lutte » non exclus

Si leurs exigences ne sont pas satisfaites, les chefs de l’opposition ont menacé de recourir aux « autres moyens de lutte prévus par la Constitution et la loi ».

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Au lendemain du scrutin, le secrétaire général adjoint de l’Unita, Rafael Savimbi, avait indiqué à l’AFP que son parti était déterminé à contester les résultats devant la justice et à appeler ses partisans à manifester.

Selon les résultats provisoires, l’Unita et la Casa-CE ont respectivement réuni 26% et 9% des voix.

La victoire du MPLA doit faire de son candidat, Joao Lourenço, l’ex-ministre de la Défense, le successeur à la tête de l’Etat du président Jose Eduardo dos Santos, 75 ans, qui a décidé de prendre sa retraite après trente-huit ans d’un règne sans partage.

L’Angola se débat depuis trois ans dans une grave crise économique causée par la chute des prix du pétrole, sa principale source de revenus.

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