Areva retarde sine die le lancement de sa mine de Trekkopje en Namibie

Le groupe nucléaire français Areva a reporté sine die le lancement de la production à la mine d’uranium de Trekkopje en Namibie, attendant que le marché soit moins déprimé, a-t-il annoncé jeudi.

Areva retarde sine die le lancement de sa mine de Trekkopje en Namibie © AFP

Areva retarde sine die le lancement de sa mine de Trekkopje en Namibie © AFP

Publié le 11 octobre 2012 Lecture : 1 minute.

« Etant donnée la baisse des cours de l’uranium et les investissements restant à engager sur le site, Areva n’a d’autre option que de reporter le lancement de la mine de Trekkopje », a déclaré, dans un communiqué, la filiale namibienne du groupe français, qui y a investi un milliard de dollars.

Areva avait prévenu en décembre qu’il envisageait de ne pas exploiter ce gisement en raison de la chute des prix de l’uranium suite à la catastrophe de Fukushima (Japon) en mars 2011.

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Sur la mine, qu’Areva considère comme techniquement compliquée du fait de sa faible teneur en uranium, « l’essentiel des travaux a été fait » mais Areva a désormais « acté sa décision et informé les autorités, compte tenu du fait que les prix de l’uranium ne sont pas rétablis », a indiqué un porte-parole à Paris.

Le site va être « mis sous cocon », mais Areva envisage toujours de l’exploiter si les prix remontent, a-t-il expliqué.

Tous les travaux en cours seront achevés d’ici décembre et la maintenance devrait coûter 10 millions de dollars par an, a précisé la compagnie, qui s’est « engagée à rester en Namibie ».

La mine de Trekkopje, située à 300 km à l’ouest de Windhoek, devait en théorie produire 3. 000 tonnes d’uranium par an.

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Le site faisait partie des trois gisements de la société canadienne Uramin, achetée à prix d’or –2,5 milliards de dollars– par Areva en 2007.

La valeur comptable de ces gisements, dont l’exploitation s’est révélée beaucoup moins rentable que prévu, a été très fortement dépréciée dans les comptes d’Areva. Ce fiasco industrialo-financier a plombé le bilan de la patronne historique du groupe Anne Lauvergeon, débarquée par le gouvernement français l’an dernier.

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