Crise au Mali: le chef de l’Africom privilégie une solution politique

La solution à la crise dans le nord du Mali, occupé par des islamistes, ne peut être que « politique », a estimé dimanche à Alger le général Carter Ham, haut commandant des forces armées américaines en Afrique (Africom), tout en évoquant l’éventualité d’une « aide militaire ».

Crise au Mali: le chef de l’Africom privilégie une solution politique © AFP

Crise au Mali: le chef de l’Africom privilégie une solution politique © AFP

Publié le 30 septembre 2012 Lecture : 2 minutes.

« La situation dans le nord du Mali ne peut être réglée que de manière diplomatique ou politique. Il y a une composante militaire qui fera partie d’un tout et jouera un rôle bien précis dans la résolution de ce conflit », a déclaré le général à la presse.

« En raison de la présence de groupes terroristes dans la région, une aide militaire peut être requise », a-t-il précisé.

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« La seule alternative qui ne pourrait pas exister, c’est la présence militaire américaine dans le nord du Mali », a ajouté le général Carter Ham dont les propos en anglais ont été traduits en français par un interprète de l’ambassade des Etats-Unis.

A la question de savoir si Washington allait s’opposer au déploiement d’une force militaire de la communauté économique des Etats de l?Afrique de l’Ouest (Cédéao), le général a répondu: « on ne sait pas encore, il n’y a pas de détails concrets concernant cette question ».

« S’il y a une autorisation d’une intervention militaire, les Etats-Unis étudieraient la question, actuellement le sujet n’est pas vraiment clair », a-t-il précisé.

« L’un des aspects clés dans la résolution de la crise malienne, c’est de faire la distinction entre les groupes armés dans cette région et définir ceux qui sont terroristes et ceux qui ne le sont pas », a ajouté le patron de l’Africom.

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Washington « essaie de comprendre le rôle du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest), du MNLA (rebelles touareg indépendantistes) et d’Ansar Dine (milice des « Défenseurs de l’islam ») », a-t-il dit.

Selon lui, « il y a d’autres défis dans le nord du Mali qu’il faudrait résoudre, à commencer par la mise en place d’un gouvernement légitime à Bamako ».

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Il a également évoqué « la nécessité de faire face aux préoccupations des populations du nord du Mali ».

Le général Ham, qui s’est entretenu par la suite avec le président Abdelaziz Bouteflika, a déclaré que l’Algérie et les Etats Unis étaient « tout à fait d’accord sur une priorité: le peuple malien doit avoir l’opportunité de choisir librement son gouvernement et de vivre dans la paix et la sécurité ».

Alger et Washington « se sont engagés à aider le peuple malien à atteindre cet objectif », a-t-il précisé.

L’Algérie a toujours affirmé qu’il fallait privilégier les négociations pour résoudre le conflit dans le nord du Mali et s’oppose à l’intervention d’une « force militaire internationale » que Bamako demande à l’ONU d’autoriser.

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