Mali: « la seule façon de régler le problème est militaire », selon Abdou Diouf

La « seule façon de régler le problème » du nord du Mali, occupé depuis six mois par des islamistes armés, est « militaire », a affirmé dimanche le secrétaire général de la Francophonie, l’ancien président sénégalais Abdou Diouf.

Mali: « la seule façon de régler le problème est militaire », selon Abdou Diouf © AFP

Mali: « la seule façon de régler le problème est militaire », selon Abdou Diouf © AFP

Publié le 30 septembre 2012 Lecture : 2 minutes.

« J’ai nourri l’espoir que ce problème se réglerait par la négociation mais j’ai perdu mes illusions. La seule façon de régler ce problème est militaire », a déclaré M. Diouf, dans un entretien à la chaîne TV5 Monde.

« Il n’y a pas d’alternative » face à des « islamistes alliés à des narcotrafiquants, à des preneurs d’otages et à des criminels frontaliers », a-t-il estimé. « Il faut que tout le monde s’y mette. Il ne faut pas être tiède dans cette affaire ».

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« La situation est extrêmement grave. Personne ne sera à l’abri si ce cancer se développe », a-t-il insisté.

Pour le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, « c’est un problème qu’on ne peut pas laisser entre les mains du Mali et de la Cédéao », la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest qui s’est dit prête à déployer une force de 3. 300 hommes sur place.

« Le gouvernement malien, la Cédéao seront en première ligne », a-t-il dit. « Mais toute la communauté internationale est concernée. Il faut les aider à vaincre le terrorisme qui se développe dans le nord du pays », a-t-il estimé.

« On n’a pas le choix. J’entends parler de gens qui ne veulent pas de troupes étrangères mais on n’a pas le choix. Il faut être sérieux! » s’est-il exclamé.

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Interrogé sur le XIVe sommet de la Francophonie, dont la tenue du 12 au 14 octobre à Kinshasa a été critiquée, notamment par l’opposition congolaise et des organisations de défense des droits de l’homme, M. Diouf a affirmé que « personne n’a demandé sa délocalisation ».

Rappelant que la République démocratique du Congo est « le premier pays francophone au monde », M. Diouf a jugé que « si on veut tirer la RDCongo vers le haut, il est bon d’aller à Kinshasa dire ce que nous avons à dire, en termes de bonne gouvernance, d’Etat de droit, de respect des droits de l’homme ».

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Interrogé sur une supposée hésitation du président François Hollande à se rendre à Kinshasa, M. Diouf a répondu: « Je ne conçois pas un sommet de la Francophonie sans la présence du chef de l’Etat français, tout comme mon homologue du Commonwealth n’envisagerait pas un sommet du Commonwealth sans la Reine d’Angleterre ».

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