Cameroun: arrestation de 5 trafiquants de restes humains et d’animaux

Cinq Camerounais soupçonnés de trafic de parties de corps humains et d’animaux ont été arrêtés à Djoum, dans le sud du Cameroun, en possession de restes d’être humain et d’éléphants, a appris l’AFP lundi auprès d’une ONG spécialisée.

Cameroun: arrestation de 5 trafiquants de restes humains et d’animaux © AFP

Cameroun: arrestation de 5 trafiquants de restes humains et d’animaux © AFP

Publié le 24 septembre 2012 Lecture : 1 minute.

« Trois jeunes ont été arrêtées samedi matin à Djoum alors qu’ils avaient dissimulé dans un sac attaché sur une moto des organes humains et des morceaux d’éléphants », a affirmé à l’AFP Eric Kaba Tah, chargé de communication de l’ONG The Last Great Ape Organisation Cameroon (Laga), spécialisée dans la mise en application de la loi sur la faune.

« Parmi les restes humains, il y avait notamment un crane sur lequel il y avait encore des cheveux », a-t-il ajouté.

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Les parties de corps humains servent parfois en Afrique centrale à des cérémonies mystiques sensées donner du pouvoir ou la réussite à leurs possesseurs. Il s’agit souvent de corps de personnes décédées et déterrées après leurs funérailles mais il arrive que des personnes soient tuées spécialement pour ces cérémonies.

« Lorsqu’ils ont été interrogés à la gendarmerie, ils ont donné le nom de deux de leurs complices qui ont été arrêtés dimanche grâce au concours technique de notre organisation », a-t-il poursuivi, précisant que ce sont les « efforts » des agents du ministère en charge de la faune qui ont permis de mettre la main sur ces trafiquants.

Selon lui, les trois premières personnes ont été arrêtées alors qu’elles traversaient la région du sud sur une moto.

D’après lui, « les premiers éléments de l’enquête montrent » que les trafiquants devaient acheminer les organes humains et les morceaux d’éléphant à « quelqu’un de très important à Yaoundé ».

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« Le commerce illégal d’espèces fauniques est constamment lié à d’autres formes de crime organisé mais c’est la première fois que nous voyons (au Cameroun) le lien avec le trafic d’organes humains », a commenté Ofir Drori, directeur de Laga.

« Ce mélange choquant de la viande d’éléphant et des parties du corps de l’homme montre la criminalisation du trafic de la faune et le monde obscur de la criminalité faunique », estimé M. Drori.

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