Égypte : au moins 35 policiers et soldats tués dans des combats avec des islamistes

Au moins 35 policiers et soldats égyptiens ont été tués vendredi dans des affrontements avec des éléments islamistes dans le désert occidental, au sud-ouest du Caire, selon des sources sécuritaire et médicale.

Des policiers égyptiens tiennent la garde après l’assassinat de Hicham Barakat, le 29 juin 2015, au Caire. © Eman Helal/AP/SIPA

Des policiers égyptiens tiennent la garde après l’assassinat de Hicham Barakat, le 29 juin 2015, au Caire. © Eman Helal/AP/SIPA

Publié le 21 octobre 2017 Lecture : 2 minutes.

Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur a confirmé l’incident, survenu sur la route de l’oasis de Bahariya, tout en évitant de donner un bilan des membres des forces de sécurité tués.

Le communiqué a également précisé que plusieurs assaillants « terroristes » ont été tués lors des affrontements. Mais aucune précision n’a été donnée quant à leur nombre.

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Les forces de sécurité, qui traquaient des militants islamistes dans la région, ont été attaquées vendredi en fin de journée sur la route menant à l’oasis de Bahariya, à moins de 200 km au sud-ouest du Caire, selon le ministère de l’Intérieur.

Le site de l’oasis a longtemps été une destination touristique prisée.

Selon une source proche des services de sécurité, leur convoi a reçu des tirs de roquettes. Des engins explosifs ont également été utilisés par les assaillants.

L’attaque n’a pas été revendiquée. Une fausse revendication du groupuscule extrémiste Hasm, relayée par plusieurs media, a été postée sur les réseaux sociaux peu après les faits. Mais le compte Twitter de Hasm, où sont habituellement diffusées leurs revendications, était inactif depuis le 2 octobre.

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– L’armée durement touchée –

Depuis que l’armée a destitué en 2013 le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, des groupes extrémistes ont multiplié les attentats visant les militaires et la police.

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Les autorités égyptiennes luttent principalement contre la branche égyptienne du groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui multiplie les attentats, principalement dans le nord de la péninsule du Sinaï (est de l’Egypte).

Des centaines de soldats et de policiers ont péri dans ces attaques.

Vendredi la semaine dernière, six soldats égyptiens étaient ainsi tués par « des éléments terroristes » dans une attaque dans le nord du Sinaï. Et le même jour, la branche égyptienne du groupe Etat islamique –dite « Province du Sinaï »– avait revendiqué la mort de 14 soldats égyptiens dans un double attentat-suicide perpétré la veille sur une base militaire près d’Al-Arish.

Un des plus sanglants attentats avait tué au moins 21 soldats à un barrage militaire au Sinaï le 7 juillet.

De son côté, Hasm a revendiqué depuis 2016 plusieurs attentats contre la police, des officiels et des juges, au Caire.

Dans leurs revendications, ces groupes n’ont jamais fait état d’une affiliation aux Frères musulmans.

Sous l’effet d’une sévère répression, les Frères musulmans, un puissant mouvement longtemps principale opposition en Egypte, se sont divisés en plusieurs tendances rivales, partagées entre partisans et adversaires du recours à la violence.

L’EI en Egypte, à la différence de l’Irak ou la Syrie, n’a pas été en mesure de s’emparer de centre urbains.

Le groupe Etat islamique a également revendiqué plusieurs attentats meurtriers contre des églises coptes en décembre 2016 et avril 2017.

Au total, plus d’une centaine de Coptes ont été tués dans trois attaques au Caire, à Alexandrie et à Tanta (nord de l’Egypte).

Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a prolongé pour trois mois, à compter du 12 octobre, et pour la deuxième fois l’état d’urgence déclaré en avril après des attentats meurtriers contre des églises coptes.

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