Mali : l’ONU dit son « impatience » aux signataires de l’accord de paix

Le Conseil de sécurité de l’ONU a manifesté samedi son « impatience » aux signataires de l’accord de paix au Mali de 2015, à propos des retards dans l’application de cet accord.

Le Conseil de sécurité de l’ONU, le 13 décembre 2016. © Amanda Voisard/AP/SIPA

Le Conseil de sécurité de l’ONU, le 13 décembre 2016. © Amanda Voisard/AP/SIPA

Publié le 22 octobre 2017 Lecture : 2 minutes.

A l’initiative notamment de la France, qui préside en octobre le Conseil de sécurité, les ambassadeurs des 15 pays siégeant au Conseil visitent jusqu’à dimanche le Mali, la Mauritanie et le Burkina Faso, membres du G5 Sahel avec le Niger et le Tchad.

Les membres du Conseil de sécurité ont exprimé « leur profonde préoccupation à l’égard de la persistance de retards importants dans la mise en oeuvre de dispositions centrales de l’accord, préoccupation aussi face au risque que, sans nouvelle dynamique positive, les progrès réalisés jusqu’ici soient perdus », a déclaré à un groupe de journalistes à Bamako l’ambassadeur de France à l’ONU, François Delattre.

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Ils ont également appelé les signataires à « prendre d’urgence des mesures concrètes sur plusieurs point très précis », a-t-il ajouté.

« Nous espérons que de nouvelles avancées concrètes, importantes, irréversibles, pourront être réalisées dès les semaines qui viennent et en tout état de cause avant la fin de l’année », a insisté l’ambassadeur français.

« Plus de deux ans après la signature de l’accord, il est désormais plus que jamais temps d’avancer, d’avancer fortement, d’avancer concrètement, d’avancer rapidement dans la mise en oeuvre de l’accord de paix. (…) La fenêtre d’opportunité pour avancer est aujourd’hui étroite, il faut avoir le courage de le dire », a martelé M. Delattre.

La tournée des ambassadeurs porte également sur la constitution d’une force des pays du Sahel, dans laquelle la France voit un possible modèle de coopération entre troupes africaines et de l’ONU.

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« Nous pensons que la Minusma (la force de l’ONU au Mali, NDLR) et la force conjointe du G5 Sahel sont des outils complémentaires qui ont vocation même à constituer un modèle type d’articulation vertueuse entre une opération de paix onusienne et une opération africaine de paix », a expliqué M. Delattre lors d’une conférence de presse.

Une réunion ministérielle sur le soutien au G5 Sahel est prévue le 30 octobre à l’ONU, ainsi qu’une conférence des donateurs le 16 décembre à Bruxelles.

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Dans un rapport remis le 16 octobre, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a recommandé une aide internationale accrue à cette force, dont le financement n’est pas encore garanti.

Evoquant l’attaque qui a coûté la vie à 13 gendarmes samedi matin au Niger, le diplomate français a estimé que « cette tragédie est un élément de plus encore une fois malheureusement pour souligner l’urgence d’une réponse forte et déterminée dans la lutte contre le terrorisme à travers la création de la force conjointe du G5 Sahel et à travers le soutien que la communauté internationale a la responsabilité morale et politique de lui apporter ».

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