Sénégal: manifestation à Dakar contre les exécutions en Gambie

Quelques dizaines de personnes, des Gambiens et des Sénégalais, ont manifesté jeudi devant l’ambassade gambienne à Dakar contre les exécutions en Gambie, en appelant à épargner la vie d’autres prisonniers dans le couloir de la mort, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Sénégal: manifestation à Dakar contre les exécutions en Gambie © AFP

Sénégal: manifestation à Dakar contre les exécutions en Gambie © AFP

Publié le 30 août 2012 Lecture : 2 minutes.

« Yahya Jammeh (président gambien, NDLR), assassin, paranoïaque, un danger pour la sous-région », « Halte aux exécution sommaires », pouvait-on notamment lire sur des pancartes brandies par les manifestants devant le siège de l’ambassade, dans le centre-ville. Une douzaine de policiers était déployés sur les lieux.

« Yahya, assassin! Jammeh, criminel! », « Boucher! », scandaient également les protestataires, moins d’une centaine, qui répondaient à l’appel de plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme basées à Dakar.

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Le président gambien a déjà fait « exécuter certains » prisonniers (neuf, officiellement) qui étaient dans le couloir de la mort, « il menace d’en exécuter plus. (. . . ) Nous sommes là pour lui demander de revenir en arrière » concernant les autres détenus, a déclaré à l’AFP Diène Ndiaye, de la section sénégalaise d’Amnesty International pour qui M. Jammeh « est devenu complètement fou ».

« Il y a 38 personnes dans le couloir de la mort en Gambie. Si rien n’est fait, s’il n’y a pas une action forte de la communauté internationale, ces personnes vont être exécutées et jetées dans des fosses communes », a de son côté affirmé Alioune Tine, président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho).

« Il faut absolument en finir avec ce régime de terreur, avec ce dictateur aux mains tachées de sang. C’est ça, le sens de notre manifestation d’aujourd’hui », a-t-il ajouté.

Récemment, Yahya Jammeh avait déclaré que tous les prisonniers dans le couloir de la mort dans son pays seraient exécutés avant mi-septembre. Et le 27 août, son gouvernement a annoncé que neuf de ces détenus avaient été fusillés la veille par un peloton d’exécution, en assurant que toutes les peines prononcées par la justice gambienne seront appliquées « à la lettre, y compris les peines de mort ».

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Parmi les neuf exécutés, figurent deux Sénégalais. Le Sénégal a dénoncé l’exécution de citoyens sénégalais à l’insu des autorités de Dakar et appelé à épargner un troisième Sénégalais menacé d’être exécuté.

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